Interview Misterclarck

Misterclarck
Crédit : Audrey BAYDA

Alors Misterclarck qui es-tu ?  

Je suis né à Cayenne en Guyane Française, à une époque que les jeunes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Je suis arrivé en France à l’âge de 8 ans, j’ai d’abord atterri en Normandie plus précisément  à Breteuil sur Iton chez une tante pendant quelques temps. Ma mère travaillait pour la ville de Paris, nous vivions donc sur Paris dans un logement lilliputien. Par la suite, nous avons posé nos bagages à Franconville dans le Val d’Oise.

Tes premières rencontres avec la musique durant ton enfance ?

J’ai deux grands frères qui étaient passionnés de vinyles surtout le plus grand. J’ai été bercé par du Sade, du The Cure, mais surtout du rock /punk, avec des groupes comme Bérurier Noir, la Souris déglinguée, la Mano Negra etc… L’univers artistique m’est paru accessible dans mon esprit de gamin par l’intermédiaire de mon  frère ainé lorsque celui-ci s’est retrouvé acteur dans une série de Cyril Collard au côté de Joey Starr, de Guillaume Depardieu et de Marco Prince…. La série s’intitulait “Le Lyonnais” si ma mémoire est bonne. J’ai démarré par le Rap, sous le pseudonyme de Polichinelle. Je rappais sur les scènes de Cergy Pontoise, j’adorais à cette époque des groupes comme Fu schnickens, j’étais un grand fan de rap technique… Mais celui qui m’a fait passer du stade amateur à -entre guillemets- professionnel c’est Michel Bendahan.

Premiers pas professionnels ?  

Michel Bendahan est celui qui m’a tout appris, à chanter dans un micro en studio, à faire des harmonies tout seul etc… Grâce à lui, j’ai démarré comme auteur, et interprète sur un album pour France 2 intitulé “la Schtroumpf Party”, très vite, j’ai compris que j’avais ma petite plume et cela, même dans le domaine pour enfant.  Après ça, j’ai travaillé sur Fun radio, au départ en qualité d’auteur d’antenne pour l’animateur Lorenzo accompagné de Michael Quiroga (humoriste), ensemble on écrivait les blagues. Je dois mon entrée à Fun Radio à Jean Michel Meschin qui travaillait à cette époque à l’habillage d’antenne.  Une fois à l’intérieur de la radio, je suis rapidement passé à l’antenne Je faisais chaque matin l’horoscope en rap en tant que Mc lune; au départ, je  m’appelais Mc Soleil -un clin d’œil à Mc Solaar qui était au top des Charts durant cette période-, mais la famille de la voyante Madame Soleil a téléphoné à la radio pour me demander de changer de nom. (Rires) Ensuite j’ai animé au côté de Dj mosko (Dj de Kery James), Dj Reego, Michael Quiroga et Feu Antoine Garnier, l’émission Check ça, qui fut l’une des premières émissions hip-hop sur une grosse radio de la bande Fm, à cette époque Skyrock n’était pas passé au rap. Cette expérience m’a permis de chanter avec les Boys 2 men, Les fugees, Rahsaan Patterson, Oxmo Puccino et bien d’autres. Cette visibilité quotidienne à l’antenne m’a permis de signer en maison de disque pour la première fois en artiste solo, sous le pseudonyme de Polichinelle. J’ai signé un single chez BMG, plus exactement dans le label Ariola Vogue.  Mais à cette époque, le label était concentré sur le groupe G-Squad (Boys band), on ne pouvait pas lutter c’était la tendance du moment (Rires)  Contre vents et marées, j’ai sorti une chanson humoristique qui se trouve sur l’album de l’animateur Max s’intitulant “Les poèmes  de Gégé”.  Peu de temps après, j’ai quitté la radio, suite à une fusion entre Fun radio et la radio RTL, j’ai préféré signer à nouveau en maison de disque mais cette fois-ci avec un groupe.

Un Groupe ?

Oui ce groupe s’appelait La Troupe. Nous avions signé chez  Scorpio Musique, ma rencontre  avec Henri Belolo producteur de musique français, également créateur de Village People, fut l’une des plus belles rencontres de ma vie. Première rencontre avec un entrepreneur visionnaire.  Pour cet album, nous étions en coédition chez Universal, j’ai fait la rencontre de  Santiago Casariego dit Santi, (ex batteur des Mano Negra devenu directeur des éditions) une autre forte personnalité qui m’a interpellé. Avec le groupe, on a fait des scènes, des tournées, nous sommes passés sur des plateaux télé notamment au Téléthon, sur France 2 notre musique décalée avait beaucoup plu à Patrick Sébastien (Rires).   La chanteuse étant tombée enceinte, elle a rejoint la Guyane. On a alors décidé de mettre notre talent respectif au service de l’un d’entre nous, on a mis en avant Chicken Boubou, aujourd’hui ce dernier est animateur radio et humoriste toujours en activité.

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Niels Hariot

Tu as donc arrêté de chanter ?  

Oui je me suis inscrit au cours Florent, et avec ce que j’ai appris, j’ai écrit et monté un one man show. Je me suis concentré sur la création de concept, j’ai créé avec le photographe Fifou, les  Baby hip-hop, des personnages animés qui rappent. Le projet est signé chez TF1 et totalise à ce jour plus de 7 millions de vues sur  YouTube).  Baby hip-hop sera également utilisé comme base pour les Bébés Evian (plus de 80 millions de vues Youtube) et de nombreux prix dans le monde de la publicité.

C’est quoi Fish High ?  

Fish high, c’est un collectif que l’on a créé juste après le succès des bébés. On était plusieurs membres et on faisait de la vidéo, des pochettes de disque, des sites internet. Avec l’équipe Fish high j’ai eu une très belle expérience de prestations de service. Faire partie intégrante d’un collectif m’a beaucoup appris sur moi-même.

Quels sont tes influences musicales ?  

Ma  femme ne veut pas que je le dise, mais je suis un grand fan de Mike Brant. (Rires)  Je suis fan de Mazzy Star, de Cigarettes after sex, et reste toujours très ancré rock alternatif français des années 90.

Projets à venir ?

Aujourd’hui je collabore avec le compositeur Teetof pour la suite du projet c’est lui qui a fait les arrangements du titre Tout pour Elle. Je prépare le clip de “Tout pour Elle”, je vais raconter en image l’histoire d’un père qui élève seul sa fille suite au décès de sa femme. Les pères ou les mères qui élèvent seuls leurs enfants, c’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur. Je trouve qu’on ne rend pas assez souvent hommage à ces personnes que je qualifierais de Héros modernes. Je pourrai changer d’idée car je n’ai pas encore fait le point avec un réalisateur et dans ce métier tout est possible en termes de revirement de situation…

Quels sont tes rêves ?

J’aimerais faire une tournée et me retrouver face à un public qui connaît mes chansons par cœur. J’aimerais aussi une fois que j’aurai une notoriété, créer un système de bourse pouvant aider les jeunes entrepreneurs, ou artistes n’ayant pas de réseaux, à mettre en place leurs projets les plus fous. J’aimerais aussi qu’il y ait la paix dans le monde, mais là ça fait un peu miss si je dis ça non (rires)

Infos pratiques : Page Facebook

Clip « Tout pour elle »

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Amoureuse de Paris, j'aime partager mes découvertes culturelles, gastronomiques... Je vous dis ce qui m'a plu pour vous donner envie de sortir dans cette si jolie ville qu'est Paris où l'on a la chance d'avoir tant à faire, à voir, à goûter et à tester... Également désormais : des interviews !

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