Basile Farkas est journaliste musical, et rédacteur pour le magazine Rock ‘n’ Folk. Voici son Paris.
Depuis quand êtes-vous à Paris ?
Depuis ma naissance…
Votre premier souvenir à Paris ?
C’est mon premier souvenir tout court : le jour où mes parents, ma sœur et moi avons emménagé dans le quinzième arrondissement. Le fief d’Edouard Balladur et des petites familles RPR, qui n’est ni beau, ni intéressant, mais qui restera pour toujours mon quartier. J’avais trois ans. Trente-quatre plus tard mes parents y vivent toujours.
Paris vous le/ la définiriez comment ?
Je ne suis ni géographe ni sociologue, mais j’ai l’impression que Paris est à la fois une ville classique, grise, bourgeoise et assez inhospitalière ; mais aussi une ville latine, bordélique, où les gens klaxonnent et traversent n’importe comment. C’est cette collusion qui fait que j’aime Paris. J’adore pouvoir aller à l’opéra Garnier (dans les faits : jamais) et éviter les flaques de vomi le samedi matin.
Quel est votre ou vos endroit(s) favori(s) à Paris ?
Le jardin du Luxembourg. J’aime les palmiers au bord du bassin, j’aime la fontaine Médicis et j’aime le fait que la photo de la pochette d’un album de Tame Impala ait été prise dans la rue de mon lycée.
Quel est votre musée favori ?
Je vais parfois au musée. C’est bête si je réponds le Louvre ? Le Louvre de Paris, désolé Lens et Abu Dhabi.
Un restaurant fétiche ?
Pas encore fétiche car je n’y suis allé qu’une fois, mais tant pis : Churrasqueira Galo, dans le neuvième arrondissement, car j’aime le poulpe grillé et le Portugal.
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Une boutique fétiche ?
Pas une mais plusieurs : les magasins d’instruments de musique de la rue de Douai et de la rue Victor Massé. Il faut y aller, les vendeurs sont devenus aimables depuis que Thomann (le Amazon des guitares et des synthés) menace leur existence.
Un salon de thé, un café, un brunch ou autre à recommander ?
Je crois n’être jamais allé dans un salon de thé de ma vie, mais je vais répondre Angelina. C’est là que ma grand-mère allait acheter les monts-blancs que nous mangions chaque Noël.
Quel est votre quartier préféré ?
J’ai toujours un petit pincement au cœur quand je vais faire un tour -rarement- dans les cinquième et sixième arrondissement. J’étais au lycée Montaigne et j’ai continué à beaucoup fréquenter le quartier ensuite. Quand je suis dans le coin, j’essaie de passer par les lieux que j’aime bien : le Reflet, le Piano Vache, Gibert Joseph et bien sûr le Luxembourg.
Comment vous déplacez-vous à Paris ?
Je n’ai pas le permis de conduire (cf. première question) donc à pied (de plus en plus), en métro, en bus, à vélo (de moins en moins) et en Uber-quand-je-suis-bourré.
Que diriez-vous à Paris ?
Paris, je t’aime, mais j’aimerais que tes rues soient un peu plus larges, afin de pouvoir aménager des voies cyclables dignes de ce nom. Oui, je tutoie les villes.
Si Paris était une chanson / une musique ?
Let’s tango in Paris The Stranglers (1982)
Si Paris était une odeur ?
Une odeur grise, qui ne me dérange pas spécialement. J’ai l’impression d’avoir l’odorat bousillé justement parce que j’ai toujours vécu à Paris. Aussi l’odeur de la pelouse du Parc des Princes, qui titille les narines dès qu’on arrive dans les gradins.
Votre saison préférée à Paris ?
Le mois d’août, quand le temps s’étire et que les gens glandent.
Un bar préféré, un lieu la nuit ?
Le Chair de Poule, dans le onzième.
Paris le matin ?
Quand j’ai le temps, une ou deux fois par semaine, je marche jusque mon bureau à Clichy en écoutant de la musique.
Paris le dimanche ?
De façon quasi immuable, je vais déjeuner chez mes parents.
Paris et vous ?
Je suis journaliste depuis pas mal de temps au magazine Rock&Folk : j’écoute des disques, j’interviewe des musiciens, je vais voir quelques concerts et, surtout, je corrige les articles des autres.
Merci Basile !
