« La Loi des prodiges » à la Scala

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Crédit Photographique : Victor Tonelli

Si vous ne savez pas quoi faire pour cette rentrée 2020, ne ratez pas La Loi des Prodiges (la réforme Goutard) au théâtre de la Scala. Petit bijou qui fera encore parler de lui ! On vous dit tout…

Depuis le 10 janvier, le théâtre de la Scala accueille, en première partie de soirée, un merveilleux spectacle, La Loi des Prodiges (ou la réforme Goutard). Ce qui est merveilleux, c’est la capacité à son auteur et comédien, François de Brauer, à nous faire tenir 1h40 dans notre fauteuil, subjugués par tant de talent. 

Voyez-vous bien : pour seul décor quelques chaises Ikéa, et lui seul à la barre pour interpréter la dizaine de personnages, parfois étant plusieurs à interagir. Devant La Loi des Prodiges, on rit, on pleure, on réfléchit, on s’insurge. On laisse libre court à notre imagination pour visualiser, sur ce plateau vide et sombre, des lieux et des personnages extravagants. 

Crédit Photographique : Victor Tonelli

Je ne vous dévoilerai pas le synopsis de la pièce, qui a un construction dramaturgique remarquable, proche de la bande dessinée. Ce n’est pas cela qui doit vous donner envie de venir, mais bien cette liberté que nous donne François de Brauer, qui depuis plusieurs années, crée ce spectacle vivant et transcende notre rapport au théâtre.

En effet, La Loi des prodiges nous rappelle que nous sommes des êtres créatifs et que l’art se fond à notre propre vision. Le comédien est au service de cette vision en usant de son corps et de sa voix. François a très bien compris cela et atteint un niveau rarement égalé sur les scènes parisiennes. Avec une réflexion sur l’art qui témoigne d’une grande maturité, le comédien nous offre un panel de personnages allant du nouveau-né au politicien austère, en passant par l’acteur cabotin tout droit sorti d’un film de Michel Audiard. Il n’a aucune peine et aucune gêne à user des artifices les plus enfantins pour imiter un bruit, ou faire des gestes grotesques mais qui font mouche. Il s’éclate et nous aussi !

Pour conclure je vous laisse avec une citation de Joséphine Serre, collaboratrice artistique du spectacle :

Comme les dessins de Sempé, il y a du pathétique, du drame social… C’est ce qui nous fait à la fois rire et pleurer, c’est la tendresse du ridicule ; c’est le sublime du ridicule.

La Loi des prodiges (ou la réforme Goutard), c’est jusqu’au 2 février à la Scala de Paris.

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Hillel

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