« CIEL MA BELLE-MÈRE ! » AU THÉÂTRE EDGAR

Copyright Fabienne Rappeneau

Au théâtre ce soir !

Au-delà des trois coups, c’est un coup de cœur pour cette version signée Emmanuelle Hamet, d’Un Mariage de Barillon de Georges Feydeau dépoussiéré et totalement revivifiant.

Sous l’œil complice du Président de la République Paul Deschanel, des couples s’emmêlent et se démêlent à la Mairie dans l’Acte I, qui pourrait être résumé par cette affirmation déroutante « Je suis la femme de mon gendre ». Si les personnages épuisent leur moitié, ils voient les choses en double. Gwénola de Luze nous livre une Mme Jambart splendide, pétillante et drôle tout au long de la pièce. Malgré la tentative de Patrice Surcouf d’en finir, vous comprendrez pourquoi « on ne s’y pend pas (à un mariage), on s’y met la corde au cou ».

Copyright Fabienne Rappeneau

L’acte II, au cri de « Je suis le mari de ma belle-mère », nous fait entrer chez mère et fille dans l’intimité du nouveau trouple Valentine – Barillon – Madame Jambart. S’il ne faut pas faire de vague, l’atmosphère est électrique, aux limites de la corrida. La scène jouée par David Martin et Jean-Marie Lhomme est digne d’un sketch de Michel Serrault et Jean Poiret. Heureusement, tout est bien qui finit bien dans l’Acte III. Si chacun y trouve son Valentin, nous y retrouvons sûrement notre Valentine, Rosalie Hamet, qui fait ses premiers pas sur scène et nous ravit par sa justesse. 

Deux corsaires connus et un mousquetaire, des mélodies de Claude François et de Brassens, en passant par Sacha Distel et Disney, la pièce est émaillée de chansons détournées de manière savoureuse, de références à l’histoire et à l’actualité. La chanson « Si tous les cocus du monde » de Georges Milton devient « Si tous les maris du monde ». Il y a également un clin d’œil à l’actualité, qui n’en est pas un, à s’y méprendre.

Copyright Fabienne Rappeneau

Cette histoire de futurs et d’ex-maris est avant tout une histoire de famille qui se joue sur la scène du théâtre Edgar. Son directeur Luq Hamett, également metteur en scène de la pièce, nous offre notamment une interprétation brillante de Topeau que nous vous laissons découvrir. David Martin joue un Barillon truculent et ne cache pas sa joie à nous en donner. Les comédiens prennent un plaisir évident à jouer et leurs belles énergies se transmettent au public.

Dernière question : À quoi donc ressemble un phoque sur scène ? Celle du Théâtre Edgar vous livrera la réponse !

Kendall et Falco pour Fille de Paname

Laisser un commentaire