En tournée dans toute la France !
Peut-être, croiserez-vous au détour de quelque ruelle ce Nantais amoureux des quartiers du Marais et de Ménilmontant quand il est à Paris. C’est au milieu de sa longue tournée nationale que Daniel Camus a fait escale au Théâtre du Point-Virgule, pour une version courte de son spectacle à succès, Happy Hour.
Le rêve devient réalité pendant cet Happy Hour au Baia Bar, un nom qui fleure bon les plages de cocotiers pour le bar de Daniel Camus, celui qu’il a dirigé et qu’il fait revivre devant le public, le temps d’une soirée. Le décor est campé. Daniel joue et donne tout sans relâcher. Il joue d’abord avec son public et garde cette complicité au long du spectacle.
Daniel est d’abord lui-même, personnage vrai et sympathique, qui nous accueille d’entrée de jeu un casque à fleurs vissé sur la tête pour nous raconter sa passion pour un deux-roues et pas n’importe lequel. Ce sera à vous de le découvrir en allant le voir 😉. Que de voyages sans retour… Mais au détour d’un virage, nous l’accompagnons un peu plus à l’Ouest pour une virée dans son enfance où la BX de ses parents aurait pu le faire revenir vers le futur. Dans les yeux de Daniel, gamin de Geneston, le monde s’enchante, et cette fibre poétique semble l’avoir accompagné jusqu’à maintenant.
Cœur à marée basse ou joie de comptoir, Daniel Camus, qui a gardé de son expérience de barman l’oeil de l’assistant social et du psychologue, travaille nos pâtes humaines en incarnant tour à tour ses anciens clients, qui surgissent plus vrais que nature devant un public qui rit aux larmes. Du pilier de bar au papy Joseph, en passant par l’homme du voyage Mario, l’humanité est regardée avec amour et non sans humour.
Les yeux pétillants de l’humoriste interrogent, l’air de rien, sur la société qui avance dans un monde virtuel, sur les âges de la vie, marqués à l’adolescence par la guerre des marques, le devenir des beaux gosses du collège, puis sur la parentalité parfois vue comme une assurance vieillesse et le choix épineux du prénom de son enfant jusqu’à l’isolement du grand âge. Si Churchill a plaisanté dans un urinoir, Daniel Camus lui emboîte le pas avec truculence! Les époques se succèdent et les coutumes aussi. Après les jeux parfois dangereux de son enfance, notre époque sécurisée serait-elle aseptisée ?
Pour une soirée réussie, rejoignez sans tarder le spectacle Happy Hour de Daniel Camus en train, en voiture ou en deux-roues lors de l’une de ses escales à venir
http://www.danielcamus.fr/dates-tournee/
Retrouvez Daniel en Juillet au Festival d’Avignon du 8 au 27 Juillet au Palace (salle 3) : 38 Cours Jean Jaurès 84000 Avignon (Relâches les lundi).
Agnès Falco pour Fille de Paname