La musique chinoise s’offre à Paris !
Une soirée riche en magie et en génie nous attendait pour l’Image China Concert organisé par le China International Culture Group Co ltd, le 19 juin au Théâtre des Champs-Élysées.
L’Orchestre Colonne, l’un des plus anciens orchestres symphoniques de France fondé en 1873 était dirigé avec complicité par le jeune chef Qian Junping, médaillé d’or du Concours international de direction d’orchestre de Bucarest en 2017. Le public enthousiaste comptait l’ambassadeur de Chine en France, Monsieur Chen Li, le Ministre conseiller de l’Ambassade de Chine en France, Monsieur Yan Zhenquan, le Ministre conseiller du bureau culturel de l’Ambassade de Chine en France ainsi que des représentants de la Chambre de commerce chinoise d’Outre-mer.
Situé au carrefour des musiques chinoises et occidentales, le programme choisi, tel un feu d’artifice, ouvrait l’esprit sur des oeuvres et des instruments et des interprétations que le public parisien a rarement l’occasion d’entendre. La première pièce Gift, du compositeur chinois Zhou Tian, a été nominée au 60ème Grammy Award de la “meilleure composition de musique classique contemporaine”. Sa partition est inspirée des poèmes traditionnels chinois Yuefu, et sa musicalité semble puiser à parts égales dans les sources chinoises et les sources occidentales, pour offrir à l’auditoire une composition magistrale et harmonieuse.
Le son de l’erhu, joué par Monsieur Guo Gan en solo émouvants s’est ensuite particulièrement bien marié au violon dans Horse racing. L’hymne à l’amour joué à l’ehru, dans une interprétation inédite pour un public occidental, a montré combien l’universalité de la mélodie de Marguerite Monnot peut que se mêler à l’erhu dans une ode à la beauté.
Ensuite, le jeune pianiste Wong Chiyan a interprété pour la première fois dans sa brillante carrière Erhuang de Chen Qigang, un mariage parfait entre les techniques musicales occidentales et orientales. Nous avons pu ensuite être transportées jusqu’au désert avec la Bacchanale de Saint-Saëns, qui associe influences orientales et occidentale dans un mystère symphonique grandiose.
Le ténor chinois Lu Zhiquan de l’Opéra National de Paris et la soprano française Erminie Blondel sont venus nous offrir The Song of Yangtze River qui chante les fleuves et les montagnes de la Chine. Ce fut intéressant et sans doute nouveau pour beaucoup d’entendre une soprane française chanter en chinois. Le duo a aussi interprété l’air Ton cœur n’a pas compris le mien de l’opéra français de Bizet Les pêcheurs de perles. Si les voix étaient chaleureuses, l’acoustique de la salle du Théâtre des Champs-Élysées semblait les étouffer par moment.
Les très jolies mélodies de la fin de Yuankai Bao, pièces finement ciselées, telles des sculptures de jade au lyrisme prononcé, nous ont transportées : les cordes pincéesde Lan Huahua, l’onirismede Guessing melody, rythmé par le tambour et les notes printannières de Dialogue on flowers. Il y eut, pour clore la soirée, un joli clin d’œil à Paris avec la surprise magistrale d’un French cancan d’Offenbach.
Depuis sa création en 2009, Image China a sélectionné plus de 40 pièces de grande qualité de plus de 30 troupes artistiques en Chine, et proposé plus de 600 représentations aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ce concert Image China célèbre la Chine de retour à Paris après l’opéra Kunqu Floating life like a dream, le concert du Central Chinese Orchestra et les drames dansés Silk road flower rain et Dream in the world.
