“Gainsbourg Toujours” à l’Hôtel Lutetia

GAINSBOURG ACCUEILLE PARIS, PARIS EXPOSE GAINSBOURG

Le cœur de Paris bat à l’unisson avec celui de Gainsbourg ces-jours-ci. Le coup d’envoi des festivités a été lancé depuis l’Hôtel Lutetia mercredi 20 septembre, avec le vernissage de l’exposition Gainsbourg toujours, qui se tient jusqu’à la fin 2023 dans les fumoirs du Bar Aristide.

Crédits Valentina Di Marco

Ces pièces à l’atmosphère chaleureuse et feutrée sont comme habitées par l’artiste, qu’il soit à l’écriture, ou avec Jane Birkin et en famille. Les photographies dont il est le sujet ont été disposées intelligemment, comme faisant partie d’une décoration qui semble être celle d’une demeure particulière. Réunies et exposées par la Galerie Hegoa en 2016, 2017 et 2021, elles ont été accueillies au Lutetia pour une célébration supplémentaire.

Andrew Birkin – Serge et Jane – Deauville -1969

En ce moment et jusqu’au 29 septembre l’auteur de La Javanaise est également mis à l’honneur par une exposition de photographies dans le Carré Rive Gauche.

Destiné initialement à une carrière de peintre à sa sortie des Beaux-Arts de Paris, Gainsbourg se tourna vers la chanson, tout en gardant la hiérarchie des arts en tête. Si photographie et chanson font partie des arts mineurs, ils se marient au cours des près de quarante ans de carrière de l’artiste dans les photographies ornant les pochettes de ses disques, occasion d’évoquer le Gainsbourg provocateur, comme sur le portrait Aux armes – Et cetera, de Jean-Jacques Bernier, ornant la pochette de l’album du même nom. L’on reconnaît à peine l’auteur de Love on the beat sur la pochette du disque éponyme. William Klein nous y offre la vision d’un Gainsbourg transformiste.

William Klein – Love on the beat – 1984 – Estate William Klein – Courtesy Polka Galerie – Copie

C’est aussi depuis mercredi 20 septembre 2023 que les fans de Serge Gainsbourg, après en avoir décoré des murs de graffitis, peuvent désormais visiter l’intérieur du mythique 5 bis, rue de Verneuil guidés par la voix de sa fille Charlotte.

« Je m’entoure d’objets précieux, j’encombre mon hôtel particulier d’objets inutiles et très beaux, pour supporter, pour avoir une solitude un peu luxueuse », Serge Gainsbourg, Pensées, provocs et autres volutes, 2006, Éditions LGF.

Un visite de la Maison Gainsbourg est l’occasion de découvrir l’intimité de celui qui, s’il aimait créer le scandale, était aussi très pudique. Elle parle de son amour du beau, de la précision et du sens des objets, qui sont tous restés à leur place originelle, et que le maître des lieux n’hésitait pas à remettre à sa place dès qu’un visiteur le bougeait ne serait-ce que de quelques centimètres.

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