Sarah Frivole est fondatrice du web magazine Paris frivole. Elle est aussi organisatrice de soirées célébrant l’art de vivre parisien. Son web magazine retrace le Paris d’antan, celui de la Belle Époque et de l’entre-deux-guerres. Voici son Paris.
Depuis quand êtes-vous à Paris ?
Je n’ai jamais cessé de rêver à la vie incroyable que je pourrais mener à Paris et je peux dire aujourd’hui que je ne m’étais pas trompée. J’ai grandi du côté de Rambouillet, Paris était donc un fantasme accessible. Je m’y suis définitivement installée en 2012, juste après avoir terminé mon Master 2 de communication. C’est précisément la date à laquelle j’ai créé Paris Frivole, le blog et les soirées. Tout est allé très vite pour moi.
Votre premier souvenir à Paris ?
Petite, j’allais rendre visite à mon grand-père qui avait un somptueux appartement dans le 6ème. Avec mes parents, nous y allions de temps en temps pour déjeuner le dimanche et je me chargeais de porter à chaque fois, un bouquet de fleurs presque aussi grand que moi. J’ai donc vu Paris pour la première sous un angle très chic et élégant, sans passer par la case touristique.
Paris vous le/ la définiriez comment ?
Je dirais que Paris est une fête perpétuelle célébrée par les esthètes. Elle est un mythe de la frivolité où l’amour, la galanterie, l’art, la mode, la littérature et la gastronomie trouvent leurs racines. Paris est le théâtre de la grâce et de la beauté. Intellectuelle, légère, libre, drôle, mélancolique, majestueuse, bohème, elle est une ville inspirante et si vivante !
Quel est votre ou vos endroit(s) favori(s) à Paris ?
Je suis toujours en vadrouille alors pour moi, The Best Place to Be c’est chez moi. J’ai décoré mon appart tel un boudoir chic et je m’émerveille de tous ces éléments de décoration chinés avec amour.
Quel est votre musée favori ?
J’ai découvert le Petit Palais lors de son exposition Paris 1900, un événement grandiose quand on sait que celui-ci a été inauguré lors de l’Exposition Universelle. Il recueille en son sein tout le faste de la Belle Époque, ma période préférée de l’Histoire. Au-delà de cela, je trouve que c’est un vrai bijou d’architecture et je recommande à tous les Parisiens de suivre de près les expositions en cours.
Un restaurant fétiche ?
J’adore le Bouillon Racine pour son décor Art Nouveau et sa gastronomie française revisitée avec justesse.
Et je ne peux pas résister à l’idée de citer également Truffes Folies, la Villa Corse, Baltard au Louvre, Mumi, la Brasserie de l’Isle Saint Louis et la Maison Blanche… Il faut varier les plaisirs !
Une boutique fétiche ?
Je suis tombée amoureuse de la boutique Lana di Capra. On y trouve les plus beaux cachemires de Paris, les plus luxueux et les plus « haute couture ». S’offrir un vêtement Lana di Capra, c’est toucher du bout des doigts l’excellence, le rêve, la qualité suprême… J’adore le travail de Charlène, la créatrice.
Un salon de thé, un café, un brunch ou autre à recommander ?
Mariage Frères me séduit toujours avec ses mélanges de thés audacieux et ses pâtisseries oniriques… Mon cœur balance car j’aime énormément Comptoirs Richard, si vous aimez le café, je vous recommande l’Expresso and Brew Bar.
Quel est votre quartier préféré ?
Je suis très attachée au 16ème arrondissement, j’y vis depuis 5 ans. J’aime les boutiques de la rue de Passy, le village d’Auteuil, le Bois de Boulogne. C’est un lieu d’apaisement où j’aime me réfugier. Pour sortir, je privilégie la Rive Gauche et suis une grande fan de Saint-Germain-des-Prés. On y trouve quelques fragments du Paris d’antan…
Comment vous déplacez-vous à Paris ?
Je suis très à cheval sur la ponctualité alors tous les moyens sont bons pour arriver à l’heure. Une chose est sûre, j’adore marcher et je peux faire des kilomètres sur des escarpins vertigineux. C’est mon côté équilibriste !
Que diriez-vous à Paris ?
Paris je t’aime, embrasse-moi.
Si Paris était une chanson / une musique ?
Cette question est très difficile… Si Paris était une musique, ce serait sans doute Lujon d’Henri Mancini.
Si Paris était une odeur ?
Paris fleurerait bon les fleurs, la crème pâtissière, le cuir des souliers usés par les bals, la poudre et les macarons.
Votre saison préférée à Paris ?
Le printemps à Paris est magique, la nature renaît, il y a un vent d’allégresse dans l’air et c’est là toute la promesse de promenades aux Tuileries ou dans les jardins du Luxembourg… Les jambes se dénudent, les vêtements s’allègent… La saison des amours est exaltante.

Un bar préféré, un lieu la nuit ?
J’aime beaucoup boire des Spritz à la Brasserie d’Auteuil.
Paris le matin ?
Un thé vert, de la tendresse et des pensées positives pour se lever de bonne humeur.
Paris le dimanche ?
Le dimanche à Paris tout est permis. On privilégie l’oisiveté et le plaisir avant tout.
Paris en une odeur ?
L’odeur de fleurs fraîchement coupées chez le fleuriste et celle des croissants chauds du boulanger…
Paris et vous ?
Paris est un cadeau pour moi car elle est ma muse et me conduit vers mon rêve : celui d’écrire et de faire vivre mon univers. J’ai créé mon blog d’art de vivre Paris Frivole en 2012 (http://paris-frivole.com/) en m’inspirant du Paris d’antan, celui de la Belle Époque et de l’entre-deux-guerres. À travers ma plume, j’essaie de retranscrire l’hédonisme parisien autour de nombreux axes : les belles adresses, les hôtels, la mode, la beauté, les mondanités, la culture, la littérature, la gastronomie, le vin… Je cherche ce qu’il y a de plus authentique et de charmant dans le Paris d’aujourd’hui, avec une certaine nostalgie de l’artisanat, de l’élégance et des valeurs rétros d’autrefois. Pour cela, je n’hésite pas à me mettre en scène et à réaliser des shootings pour retranscrire mes inspirations et porter avec conviction les vêtements et accessoires que l’on m’offre.
J’ai eu la chance de créer de beaux événements chaque mois durant 5 ans, ma volonté était d’amener l’art et la culture dans les afterworks parisiens. Le concept des soirées frivoles a cartonné. Il y avait beaucoup de fantaisie, je faisais venir des danseuses burlesques, des chanteuses, des magiciens, des mentalistes, des créateurs, des peintres… Je recevais entre 150 et 500 personnes sur mes lieux d’événements alors que j’étais tout juste arrivée à Paris et ne connaissais personne. Quand je regarde derrière moi, je suis fière du chemin que j’ai parcouru car finalement, en dehors des diplômes, je suis arrivée à Paris avec pour unique bagage, des rêves, de l’ambition et un désir de conquête.
Merci Sarah !