Retenez bien ce nom : Tamino. Un jeune artiste de 22 ans qui commence à faire parler de plus en plus de lui et qui se produit dans des salles de concert à guichets fermés. Comme ce mercredi 6 mars à la Cigale. Heureusement, il poursuit sa tournée en France…
C’est un phénomène qui a débuté un peu comme Lana del Rey (que Tamino n’hésite d’ailleurs pas à reprendre de temps à autre). A savoir une chanson qui surgit de nulle part et qui se propage sur Internet jusqu’à devenir virale. Mais non pas une chanson prompte à faire bouger son séant dans des mesures décadentes. Non, sur une musique lancinante, douloureuse, poignante. Entre rock underground et musique orientale désenchantée. Un mélange des genres heureux, porté par une voix qui oscille entre le grave et le suraigu. Habibi. Tel est son titre. Tamino, son interprète. Un jeune musicien belge et égyptien, issu d’une famille d’artistes et qui a composé cette ritournelle après une rupture amoureuse. Un EP sort dans la foulée, d’abord dans la confidentialité, puis un album, Amir, encensé par la critique.
Depuis, Tamino enflamme les salles de spectacle, partout où il va, à travers toute l’Europe. Dans des salles de plus en plus grandes et de plus en plus bondées. Il y a peu, il était au festival Rock en Seine, sur une petite scène, avec simplement quelques centaines de curieux pour écouter ce jeune homme au physique ténébreux et à la voix d’or. Le 6 mars, il fut à la Cigale, pour reprendre en intégralité son premier album et même offrir un titre inédit. L’artiste, peu prolixe, a fait l’effort de parler en français avec un accent charmant, entre deux chansons, mais il s’est surtout concentré sur ce qu’il sait faire le mieux : chanter ses maux et ses peines.

Caché derrière les lumières et une timidité que l’on devine paralysante, celui que l’on a tôt fait de comparer à Jeff Buckley, a embarqué le public dans ses mélodies mélancoliques, ses paroles tourmentées et son univers à la fois sombre et lumineux. Une lumière portée par sa voix qui brouille les pistes, aigüe quand on l’attend grave ou inversement. A la basse, Colin Greenwood, du groupe Radiohead et on n’est guère surpris d’une telle filiation qui semble évidente. 1h20 de concert plus tard, Tamino s’efface avec un sourire triste, mais sincère. Restent en tête les dernières mesures de Habibi qui donne, en live, encore plus de frissons que sa version studio. Il reviendra à l’Olympia à l’automne. On a déjà hâte !

Prochaines dates de concert de Tamino en France :
-8 mars, Stéréolux de Nantes
-9 mars, L’Aéronef d’Eurallile
-15 avril, Métronum de Toulouse
-17 avril, La Belle électrique de Grenoble
-18 avril, La Vapeur de Dijon
-19 avril, L’Autre canal de Nancy
-7 juillet, Mainsquare Festival d’Arras
-21 juillet, Festival des Vieilles Charrues
-19 novembre, Olympia de Paris