
Emma Colberti interprète Eve Prodi dans Un si grand Soleil actuellement sur les écrans. Manifestant une véritable vocation pour le trapèze dès l’âge de 6 ans elle fut inscrite par ses parents à l’École du carré Silvia Montfort dirigée également par Gruss, mais après deux années passées à l’École sans avoir pu « s’envoler dans les airs », elle abandonna à regret le trapèze au profit du théâtre et le cours Florent. Elle vient de tourner dans le long-métrage Envol de Frédéric Cerulli où elle incarne la fille d’Andrea Féréol.
Depuis quand êtes-vous à Paris ?
Depuis toujours , je suis née à Nogent-Sur-Marne, vous savez : les guinguettes, la fête du petit vin blanc. Certains diront que je suis « banlieusarde » et non parisienne mais moi, sincèrement, je ne vois pas la différence surtout que bientôt nos chères banlieues feront partie du Grand Paris. J’ai vécu longtemps dans le Paris intra-muros et je suis finalement revenue en banlieue, j’ai posé mes valises dans les Hauts-de-Seine (92).

Votre premier souvenir à Paris ?
Quand j’étais petite, tous les mercredis, nous allions ma mère, ma sœur et moi retrouver mon père qui travaillait à l’hôpital Laennec, dans le 6ème arrondissement (le reste du temps il avait son cabinet à Nogent). C’était un jour de fête à chaque fois car nous déjeunions tous ensemble dans une brasserie Parisienne comme les Deux Magots ou le Bœuf sur le Toit (Ah leur mousse au chocolat à volonté !) puis maman nous emmenait à l’Oiseau de Paradis, un magasin de jouets qui existe toujours, pour faire notre réassort de billes.

Paris vous le/ la définiriez comment ?
Paris est une drogue pour moi. J’aimerais m’en détacher pour plus de « vert » mais j’ai beaucoup de mal à sauter le pas car j’ai peur de « louper un truc ». C’est incontestablement une des plus belles villes au monde mais elle est très difficile à vivre au quotidien. Je l’aime et la déteste à la fois. Une chose est sûre : cela me rassure de savoir que j’ai autant de culture (expo, concerts, théâtre, etc…) à disposition.
Quel est votre ou vos endroit(s) favori(s) à Paris ?
J’affectionne particulièrement le quartier des Abbesses, Montmartre, Pigalle. J’y ai vécu longtemps, ma Grand-Mère paternelle y vivait. J’ai de magnifiques souvenirs d’adolescente, de jeunesse, de jeune maman dans ce secteur.

Quel est votre musée favori ?
Ils sont au nombre de deux : je me rends le plus souvent possible au Petit Palais. J’aime y aller seule ou accompagnée. J’ai un rituel incontournable : d’abord je mange une quiche /salade verte au café du jardin, si agréable, puis je pars découvrir l’exposition du moment, toujours très belle.
Ensuite, depuis des années je visite régulièrement le musée du Jeu de Paume car j’adore les expos de Photographies.

Un restaurant fétiche ?
Choisir un seul restaurant à Paris est une véritable torture car le choix est immense et j’aime découvrir de nouvelles tables ! Ces derniers temps j’ai jeté mon dévolu sur le Shabour, une cuisine Israélienne de grande qualité signée du chef Assaf Granit.
Et pour mon plus grand plaisir, moi qui aime avant tout la Gastronomie Italienne, je vais chez Daroco, place de la Bourse. Le cadre est incroyable et leurs pizze m’emmènent directement à Naples par leur saveurs.
Une boutique fétiche ?
Plutôt « des » boutiques, aux puces de Saint Ouen, car je suis passionnée par les brocantes et les meubles anciens. J’aime chiner plus que tout, la chasse aux trouvailles me passionne et m’enchante.
Un salon de thé, un café, un brunch ou autre à recommander ?
Je suis très salon de thé car j’aime l’idée du goûter et pour répondre à mon désir de gourmandises je vais toujours chez Violetta et Alfredo au 30 rue de Trévise. Tout est absolument divin dans ce salon de thé, des thés labellisés bios aux pâtisseries maison concoctées par Ivan Alvarez sur le thème de l’Opéra. Tout est frais, bio, de bonne qualité et préparé avec amour. On ne se lasse pas des brunchs qui y sont proposés tous les week-end !
Quel est votre lieu préféré ?
Le Centre de Danse du Marais car j’apprécie énormément ce quartier qui est une institution pour moi. J’ai toujours pratiqué la danse alors je m’y rends régulièrement pour divers cours, même parfois juste pour siroter un café dans la cour. Les musiques du monde s’y entrechoquent, on entend le mouvement des danseurs, l’ambiance est très cabaret. Je termine mon escapade en mangeant un sandwich falafel que j’achète rue des Rosiers, en flânant dans le coin, encore un petit rituel.
Comment vous déplacez-vous à Paris ?
Je me déplace en métro, bus et je marche beaucoup. Quand je passe la journée dans Paris je sais que je vais marcher en moyenne 10 km.

Que diriez-vous à Paris ?
Te la pète pas trop quand même !!
Si Paris était une chanson / une musique ?
Ce serait incontestablement la chanson d’Yves Montand « A Paris ». Nous la chantions à tue-tête dans la voiture, ma mère, ma sœur et moi quand nous allions rejoindre mon père le mercredi à son travail. Cet air d’accordéon mêlé à la voix singulière d’Yves Montand, pour moi ça, c’est Paris.
Si Paris était une odeur ?
Chanel N° 5
Votre saison préférée à Paris ?
C’est l’Automne. La lumière de l’automne sur Paris est apaisante. Je trouve que les feuilles qui jonchent le bitume parisien à cette saison nous font presque oublier la dureté de la ville.

Un bar préféré, un lieu la nuit ?
Je ne vais plus dans lieux nocturnes depuis longtemps et je n’aime pas spécialement les bars car je ne bois pas d’alcool, ou si peu. Toutefois j’ai eu l’occasion d’aller deux fois au bar de La Maison Souquet, l’atmosphère y est feutrée à souhait comme j’aime, un voyage dans le temps comme le 1905 (25 rue Beautreillis), qui nous replonge dans le Paris des années folles. J’y vais pour l’ambiance et pour danser plus que pour boire.
Paris le matin ?
Paris le matin, c’est la chanson de Dutronc « Il est 5 h Paris s’éveille » et comme elle est belle quand elle s’éveille, empreinte encore de douceur nocturne, calme et parfumée, avec ses odeurs chaudes de croissants et de pains au chocolat.

Paris le dimanche ?
Paris le dimanche pour moi c’est comme dans le film de Christophe Honoré « Les chansons d’Amour » : le repas de famille alors que la pluie s’écoule sur les fenêtres des appartements qui sentent le poulet rôti et la purée maison et ou les voix et les rires fusent. Une séance cinéma vers 18 h suit.
Paris et vous ?
Je t’aime moi non plus.
Merci Emma !