Aussi à l’aise devant la caméra que sur scène, le comédien Gabriel Marc profite de ce second confinement pour peaufiner ses futurs projets. Mais aussi pour répondre à nos questions concernant ses coups de cœur du moment !
Un album ?
Ce serait 4, de Beyoncé, un album que je peux écouter du début à la fin, plusieurs fois, à n’importe quel moment de ma vie.
Une chanson ?
Celle que j’écoute beaucoup en ce moment, c’est Nous, de Julien Doré, que je trouve assez en phase avec ce qui se passe. Elle est assez rassurante et réconfortante.
`Un clip ?
Soleil d’hiver, de Niagara. Un clip improbable, très drôle à voir, très années 1980, sans trop de moyens, mais assez dément. J’adore cette chanson.
Un film ?
The Dreamers, de Bernardo Bertolucci, pour Eva Green que j’aime à la folie et pour cette histoire de trio amoureux, un peu tordue. Je suis friand de ce genre d’histoire.
Une série ?
N’importe quelle série de Ryan Murphy qui est un peu un dieu vivant en ce moment. J’hésite du coup entre Asylum, la saison 2 d’American Horror Story (complètement folle avec une ambiance de dingue) et The Assassination of Gianni Versace. J’ai aussi adoré Ratched, mais je n’ai pas encore assez de recul pour savoir si elle sera dans mon Panthéon Ryan Murphy ou non. Je verrai dans quelques mois !
Un documentaire ?
Room 237, c’est sur des théories de fans improbables sur les sous-textes ou les messages cachés qu’il pourrait y avoir dans le film Shining. Il y a des choses à prendre et à laisser, car certaines théories sont tellement hallucinantes que ce serait incroyable si Kubrick y avait vraiment pensé.
Un photographe ?
Joseph Sterling avec le livre Age of Adolescence qui est génial. Des photos des années 1950-60, en noir et blanc, avec des adolescents dans des situations de la vie plus ou moins courantes, en train de s’amuser ou de réfléchir sur le sens de l’existence.
Une exposition ?
Celle qui m’a le plus marqué, c’est l’exposition Jacques Demy à la Cinémathèque, avec des costumes de ses films, dont Peau d’âne (même si ce n’étaient pas les vrais, je crois), des reconstitutions de décors… Sinon, j’affectionne les expositions du Musée Yves Saint Laurent qui me font frissonner à chaque fois. J’adore ce musée !
Un spectacle ?
Les Idoles de Christophe Honoré, notamment pour Marina Foïs et sa mise en scène géniale, ainsi que la manière d’avoir rendu ce texte de manière captivante.
Sinon, Lucide de Marcial Di Fonzo Bo avec Karin Viard sur les rêves lucides. On se perd tout au long de la pièce et à la fin on comprend tout. C’est génial, je l’avais vu pendant mon bac option théâtre.
Un roman ?
Bonjour Tristesse de Françoise Sagan que j’ai lu à l’âge du personnage et quand on connaît l’histoire de Sagan et de la France à cette époque-là, il y a un souffle de scandale délicieux. J’aime énormément ce livre, l’écriture de Françoise Sagan, le titre… Je crois que j’ai toutes les éditions possibles de ce bouquin, c’en est presque une névrose.
Un plat préféré ?
Ayant un grand-père auvergnat, je suis absolument fou d’aligot ! Je passe toujours pour un fou quand je cherche de l’aligot dans un restaurant, je pourrais en manger toute la journée.
Une activité sportive ?
Pas le moins du monde ! J’ai plein de projet de sport, mais je n’en fais pas…
Une citation ?
« Never explain, never complain » de la Reine Victoria. Elle me ressemble : je fais des choses et advienne que pourra. Je l’ai même fait tatouer et j’y reviens souvent. Je ne cherche plus à me justifier et je ne me plains jamais pour des choses importantes.
Votre actualité à la sortie du confinement ?
J’ai écrit un seul en scène sur la vie de Jacques de Basher qui fut l’amant d’Yves Saint Laurent et le compagnon de Karl Lagerfeld. Cela parle de la folie des années 1970-80, d’être dans l’ombre de quelqu’un de plus talentueux… Il devait être mis en forme cette année, mais c’est repoussé à l’année prochaine si tout va bien. J’espère vraiment que ce texte pourra exister sur scène, pour montrer la flamboyance de cette époque dont nous sommes loin actuellement.
Merci Gabriel !