Prix électro-acoustique du Tremplin national Blues sur Seine et Prix du FestiBlues international de Montréal, l’auteur-compositeur et interprète Charles Pasi a été découvert en 2005. Maniant aussi bien la guitare que l’harmonica sur des mélodies blues et jazz, il a déjà enregistré cinq albums, dont le petit dernier, Zebra, est attendu dans les bacs début 2021. En attendant de l’écouter et de le revoir sur scène, il a bien voulu nous confier ses coups de cœur culturels…
Un album de musique ?
J’ai un album de chevet, Songs in the key of life de Steve Wonder, il est largement dans mon top 5 albums de tous les temps.
Une chanson ?
En ce moment, il y a cette chanson que j’aime beaucoup, Vertical Ground, de Lucile Marchal et dont l’album sort le 18 décembre. Une chanson sur une jeune femme qui exprime son rapport au monde et j’aime beaucoup la manière dont elle parle de son époque. Une très bonne chanson.
Un clip ?
Je ne regarde plus trop les clips, mais je me souviens de ceux d’Aerosmith dans lesquels jouait Alicia Silverstone dont j’étais amoureux, j’aimais son côté grunge et un peu rebelle. Mon premier amour !
Un film ?
J’en ai plusieurs : Amadeus, de Milos Forman, The Big Lebowski, des Frères Coen et Douze hommes en colère, de Sidney Lumet.
Une série ?
Je regarde en boucle, que ce soit pour m’endormir, au réveil, quand je m’ennuie, c’est The Last Dance, sur Netflix, une série documentaire sur Michael Jordan et les Bulls dans les années 1990. J’étais fan de basket quand j’étais gosse, j’avais des posters grandeur nature dans ma chambre. J’ai dû voir cette série une dizaine de fois.
Un documentaire ?
Je suis un grand menteur, un documentaire sur Fellini, sur sa vision de la vie et c’est magnifique. C’est vraiment un poète qui parle, il a notamment une définition de l’art qui m’a longtemps travaillé : pour savoir si quelque chose est de l’art, il faut savoir s’il est vital. Il s’exprime merveilleusement bien, c’est parfois même assez drôle, on le voit travailler avec ses acteurs, en génie un peu tyrannique… Je regarde ce documentaire tous les deux-trois ans.
Un photographe ?
J’ai voulu être photographe quand j’avais 15-16 ans, je faisais des tirages et du développement, mais j’étais tellement mauvais que j’ai fait un rejet de la photo depuis… J’aimais toutefois bien Salgado à l’époque, qui mélangeait reportage et esthétisme.
Un spectacle ?
Le spectacle, en ce moment, c’est celui de la désertion de la vie culturelle et du monde du spectacle… Le dernier que j’ai vu toutefois, c’est L’Energie vagabonde de et avec Sylvain Tesson, au Théâtre de Poche, dans lequel il raconte de ses voyages. C’est quelqu’un de tellement brillant et poétique quand il parle…
Une exposition ?
Je vais souvent au Musée du Luxembourg qui est à échelle humaine, on peut le faire en une heure.
Un livre ?
J’ai fait une découverte sublime pendant le premier confinement, la poétesse Anne Vaulpré, qui a sorti trois recueils magnifiques, qui m’ont bien dépaysé. Les poètes, ce sont des personnes qui regardent la même chose que vous, mais avec une dimension qui n’est pas toujours accessible à tous. Et sa poésie à elle est vraiment touchante, je me suis remis à la poésie française avec elle que j’ai découverte par hasard, alors que je lisais davantage de poésie américaine. Le premier que j’ai acheté s’appelle La Gloire souterraine, qui est très beau. J’attends son prochain recueil avec impatience.
Un manga ?
Je suis de la génération Dragon Ball. Moins maintenant, mais j’adorais ça.
Un plat préféré ?
Le Nutella, sur n’importe quelle sorte de pain, ou sur des crêpes, des gaufres… Sinon, j’aime la cuisine italienne, celle de mes origines. J’avais d’ailleurs une grand-mère italienne qui cuisinait très bien. J’aime donc tout ce qui est pâtes, pizza… Ce qui n’est pas très équilibré…
Une activité sportive ?
De la marche, notamment dans la nature. J’ai fait beaucoup de sport par le passé, un peu moins en ce moment, avec la musique.
Votre actualité ?
Mon album Zebra devrait sortir en février, sauf s’il est encore décalé. Un album qui a une veine avec plusieurs influences soul, blues, pop et même de la chanson italienne de temps en temps. Chacun y entend ce qu’il veut. Il a été fait avec des musiciens que j’admirais mais que je ne connaissais pas bien et il y a eu une alchimie qui s’est produite pendant l’enregistrement. Un album puriste, acoustique, organique et viscéral. Et j’espère qu’il y aura une tournée qui suivra.

Merci Charles !