“Tranchées” au musée de la Grande Guerre

1914-1918 : la guerre des tranchées au Musée de la Grande guerre

Jusqu’au 15 aout 2022, le Musée de la Grande Guerre de Meaux invite ses visiteurs à découvrir les fameuses tranchées de la première guerre mondiale, un parcours immersif clair et particulièrement réussi.

Face à face, les tranchées ennemies

Pour beaucoup, La première guerre mondiale reste la « guerre des tranchées » et nous avons tous en tête le schéma simpliste de deux boyaux ennemis se faisant face.

C’était naturellement beaucoup plus compliqué que cela et depuis le 26 mars, une exposition au Musée de la Grande guerre de Meaux nous permet de comprendre toute la complexité de ce réseau défensif et d’aborder la vie quotidienne des soldats dans ces moments très difficiles.

Plus qu’un exposé technique de l’ensemble, c’est une visite très émouvante que les visiteurs sont invités à faire dans un parcours ludique, étonnant et instructif.

Des cartes, animations, objets divers, permettent de de comprendre beaucoup mieux le déroulement des opérations : collection d’armes, poteaux, plaques de blindage, objets usuels, uniformes ainsi que des collections d’arts graphiques, photographies, tableaux témoignent du « système-tranchées. »

Types de périscopes employés dans les tranchées

L’exposition est principalement composée des collections du Musée de la Grande Guerre, étudiées, restaurées et numérisées à cette occasion, complétées par des prêts d’autres institutions ou de collectionneurs privés.

Les plaques de boyaux, pour se diriger dans le labyrinthe…

Le parcours de visite s’organise en trois temps forts :

  1. De la guerre pensée à l’enlisement

Le réflexe naturel de survie consiste à s’enterrer dès le mois d’août 1914 pour se protéger la puissance de feu puis les trous d’hommes se rejoignent en boyaux étroits et deviennent rapidement des tranchées, enlisant les combattants dans un réseau complexe qui court sur une ligne de 700 kilomètres reliant la mer du Nord à la Suisse.

Un piège à rat
  • Le « système-tranchées »

Diversité des tranchées, et en quoi ce système d’interactions complexes implique une nouvelle pratique de la guerre et modifie la vie des combattants pour qui la tranchée est le lieu où ils se combattent, vivent,
attendent, meurent.

  • Imaginaires et réalités de la tranchée

Les différentes représentations de la tranchée depuis le conflit, dans la presse d’époque et jusqu’à aujourd’hui.

De terribles armes sont là pour témoigner de la cruauté du conflit, mais aussi de menus objets, résultats du développement d’une belle ingéniosité.  

C’est la vie de grands parents ou arrière grands parents que le musée de la Grande Guerre nous invite à découvrir, dans toute sa complexité défensive, et aussi dans toute sa simplicité quotidienne. Imaginer ces hommes creusant des interminables boyaux avec de courtes pelles, vivant au quotidien dans des zones particulièrement dangereuses, risquant leur vie à chaque seconde, et trouvant l’énergie de continuer malgré les privations, les conditions d’hygiène difficiles et un moral fluctuant, a quelque chose de terriblement bouleversant.

L’objet préféré de Fille de Paname : l’herbier dit “des tranchées” composé par la marraine de guerre Louise Gailleton. Coquelicots, paquerettes, ect, provenant des champs de bataille ou des jardins abandonnés. Les initiales en paille ou noms des récolteurs y figurent, ainsi que les provenances : Verdun, Argonne, Chemin des Dames…

MUSEE DE LA GRANDE GUERRE rue Lazare Ponticelli – 77100 Meaux

01 60 32 14 18

À 50 km de Paris par A4/RN3 – parking gratuit À 30 minutes par la Gare de l’Est en Transilien

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 9h30 à 18h
Fermé le 01/01, le 01/05, le 25/12 et du 16 août au 2 septembre 2022.

Tarif plein : 10 €
Tarifs réduits : 9, 7 et 5 € selon conditions

Le billet d’entrée au musée donne accès à la fois aux collections permanentes et à l’exposition temporaire.
Le musée est gratuit tous les premiers dimanches du mois

Toutes les infos sur www.museedelagrandeguerre.com

Publié par

Historien, auteur de nouvelles, conférencier, rédacteur au Journal Le Chat Noir, on me présente souvent comme le spécialiste de Paris secret et insolite, rappelant en cela mon livre éponyme. C’est un peu vrai mais Paris dans son ensemble me passionne depuis toujours. La ville d’hier et d’aujourd’hui, ses multiples histoires et faits divers occupent mon quotidien. Incorrigible piéton, je parcours les rues parisiennes en tous sens, et mes découvertes sont nombreuses. Qu’elles soient théâtrales, littéraires, gastronomiques, les surprises sont souvent au rendez-vous, et c’est un plaisir de les partager.

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