Autrice engagée et féministe, Louise Morel vient de faire paraître deux ouvrages qui vont en intéresser plus d’un(e) : le roman Ressource humaine et l’essai Comment devenir lesbienne en dix étapes, aux éditions Hors d’Atteinte. Entre deux séances d’écriture, elle a bien voulu nous confier les coups de coeur de sa vie.
Un album de musique ?
Psychic, de Darkside : un album onirique d’électro qui me donne l’impression de partir en promenade sur la lune. Il faut l’écouter en entier pour le savourer.
Une chanson ?
Gourmandises, d’Alizée ! Pour le côté acidulé et insouciant.
Un clip ?
J’avoue un petit faible pour l’esthétique Britney Spears des années 2000. Toxic (2003), par exemple, est un monument de sexy-kitscherie !
Un film ?
Grave, de Julia Ducournaux (2016), ou une étudiante en école de vétérinaire tombe dans le cannibalisme. C’est un film super trash, mais pas de façon gratuite ou complaisante : le propos sur le rapport au corps est d’une grande justesse.
Une série ?
I may destroy you, une série britannique de Michaela Coel (2020). On suit le parcours d’une jeune femme à la suite d’une soirée ou elle pense avoir subi un viol (après avoir été droguée à son insu). Au-delà de ce pitch qui peut faire un peu peur, c’est toute une génération qui est décryptée. La série est drôle, subtile et extrêmement bien écrite.
Un documentaire ?
L’Île aux fleurs (1989) ou Ilha das Flores, un court-métrage de Jorge Furtado et un classique du genre. Ce docu-fiction d’une dizaine de minutes est aussi efficace que percutant.
Un roman / un essai ?
Je suis en train de lire l’autobiographie d’Audre Lorde, une théoricienne et activiste féministe américaine, noire et lesbienne, dont l’écriture est à la fois crue, poétique et subtile. Le livre s’appelle Zami: a new spelling of my name.
Une bande dessinée / un manga ?
Coming in, d’Elodie Font et Carole Maurel. La BD retrace le chemin d’une jeune femme pour accepter et vivre son lesbianisme. C’est touchant et très doux.
Un photographe / une photographie ?
Zanele Muholi, un·e photographe sud-africain·e. Iel travaille sur les communautés LGBT dans son pays, avec un regard à la fois intime et militant.
Un spectacle ?
J’ai récemment découvert le charme très particulier des matchs de hockey sur glace. Un vrai spectacle, plein de fureur, de bruit et de violence. C’est à vivre une fois.
Un plat préféré?
Je ne peux pas résister à une assiette de bonnes pâtes à l’italienne : cacio e pepe, aglio e olio ou puttanesca, les options ne manquent pas !
Une activité sportive ?
Le yoga, pour l’alliance entre le corps, l’esprit et le cœur.
Une citation ?
“Sois tranquille, cela viendra”. Le premier vers d’un poème de l’immense poète suisse Philippe Jaccottet, dans son recueil L’Effraie, qui appelle à savourer la vie avec tranquillité et à lâcher-prise face à l’imminence de la mort. Un rappel utile en ces temps où l’on nous invite beaucoup à nous dépêcher et à courir dans toutes les directions, quitte à en oublier l’essentiel. C’est ma maxime !
Votre actualité ?
D’abord un roman, Ressource humaine, qui traite du monde de l’entreprise. L’héroïne, une consultante en stratégie, réalise peu à peu que la vie bien réglée qu’elle a menée pendant longtemps n’est peut être pas aussi épanouissante qu’elle le pensait.
Ensuite un essai, Comment devenir lesbienne en dix étapes. Ce livre s’adresse à toutes les femmes, en particulier à celles qui sentent bien que l’hétérosexualité est une arnaque, et qui voudraient découvrir autre chose.
Ces deux livres sont publiés chez Hors d’Atteinte, une formidable maison d’édition marseillaise.
J’écris régulièrement des articles à propos de féminisme et d’autres choses sur Instagram (@jesuislouisemorel) et dans ma newsletter (https://substack.louisemorel.). Et par ailleurs, j’ai publié tout récemment un petit guide de l’écriture introspective. L’écriture thérapeutique est une pratique de bien-être encore trop peu connue, dont les effets sont démontrés par la recherche scientifique. Je l’aborde sous un angle pratique, féministe et no-bullshit.
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Merci Louise !
