Il faut toujours faire confiance aux valeurs sûres. Et le restaurant bistronomique Le Louis-Philippe, une des institutions culinaires du Marais, en est une depuis longtemps ! C’est donc avec plaisir que nous y avons déjeuné, avec une vue imprenable sur la Seine et toute la cuisine aveyronnaise dans notre assiette.
Entre Saint-Paul et Pont Marie, la Seine à ses pieds ou presque et face à l’Ile Saint-Louis, se dresse le Louis-Philippe, un restaurant de bistronomie française qu’on ne présente plus. En entrant, on remarque d’ailleurs tout de suite qu’il y a de nombreux habitués, ravis de goûter à une cuisine réconfortante et dont de nombreux plats viennent de l’Aveyron. Pour une expérience encore plus réussie, nous vous conseillons de monter à l’étage, par un étroit escalier en colimaçon. La salle à elle seule vaut le déplacement, pour son cadre chaleureux qui semble immuable, inaltérable. Un cocon.
Les choses sérieuses peuvent alors commencer. À la carte, six entrées vous attendent : des spécialités françaises revisitées par le chef, entre soupe à l’oignon, œuf (bio) en meurette, pâté en croûte (fait maison), velouté de butternut (c’est de saison), escargots de Bourgogne ou cuisses de grenouilles. Difficile de faire plus traditionnel, mais c’est justement ce qui fait le charme de la maison. Nous avons opté pour l’oeuf, servi avec des petits oignons, des morceaux de lardons et des champignons et pour le pâté en croûte, généreux mais suffisamment léger pour passer à la suite. On est déjà conquis.


Pour le plat principal, le Louis-Philippe propose de sortir du cadre stricto-français avec des salades composées, mais revient aux fondamentaux avec ses deux poissons (filet de daurade et pavé de saumon en croûte), suivis d’une dizaine de plats emblématiques, du bœuf bourguignon au boudin basque, en passant par la pièce du boucher Aubrac, l’agneau confit (pendant sept heures !) ou le pot-au-feu. L’Aveyron est vraiment de la partie, avec une viande locale tendre et onctueuse. Nous avons choisi le tartare de bœuf Aubrac (et ses frites maison), extrêmement bien préparé (ce qui n’arrive de moins en moins souvent) et pour le risotto de coquillettes au jambon de Paris et à la truffe. Des saveurs qui se marient particulièrement bien ensemble.


Le dessert est également porté vers les spécialités françaises, des profiteroles au baba au rhum, sans oublier la tarte tatin ou la marquise au chocolat. Comme pour nous, le chocolat est une affaire sérieuse, nous avons donc été tentés par les profiteroles (copieuses et au délicieux chocolat chaud) et par la marquise. Une excellente manière d’achever un voyage culinaire sur l’une des plus belles régions de France. Voilà qui réchauffe le corps et le coeur en pareille saison. Le Louis-Philippe est décidément à (re)découvrir et faire de vous, à votre tour, des habitués.


Le Louis-Philippe, 66 quai de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris. Ouvert tous les jours de 7h à 1h du matin. Téléphone : 01 40 33 04 84.
