RETOUR SUR LE CONCERT DE LEE MEMPHIS KING À LA SALLE PLEYEL 

La célèbre salle style art déco, classée au patrimoine, était comble jeudi 6 avril dernier pour accueillir celui qui imite le King depuis ses cinq ans. L’artiste, qui a évolué sur scène dans un échange d’énergie avec son public a pu couronner son show par un temps de communion avec ses fans accourus vers la scène, des adultes en majorité, mêlés de quelques jeunes.

Véritable phénomène, son spectacle a rassemblé depuis 2007 plus de 11 000 spectateurs.

Outre son travail de la gestuelle du King, Lee Memphis King tient à revêtir des copies des costumes de son idole, où le blanc domine, sublimé par des motifs pailletés.

Lee Memphis King a repris, pour encore plus de réalisme, le poème de Richard Strauss Ainsi parlait  Zarathoustra, que le King reprendra au début de chacun de ses concerts à partir de 1971.

Enfin, les vidéo projetées mêlaient photos entières du King et montages intégrant le visage de Lee Memphis pour accentuer la fusion.

Ce concert est l’occasion de faire un retour sur une figure qui fascine depuis toujours, d’aborder donc le mystère Elvis et sa musique.

Le King de Memphis rassemble toujours ses fans dans la ferveur autour de son souvenir. À son actif, un milliard de disques vendus, 31 films, 1156 concerts aux Etats-Unis, dont un en mondovision, technologie qu’il est le premier à utiliser pour retransmettre l’un de ses concerts dans 54 pays. C’était le 14 janvier 1973 à Hawaï, devant un milliard et demi de téléspectateurs.

Outre les succès d’Elvis, l’artiste a fait des reprises, comme celle de Dixie Land, l’hymne du Sud, ou encore Bridge over Troubled Water de Simon & Garfunkel.

Le King, à l’ambitus phénoménal, pouvait monter dans les aigus jusqu’à atteindre les notes d’un ténor.

Au cours des années 60, son style s’inspire des chansons napolitaines et des airs d’opera, interprétées par Mario Lanza, Caruso, Dean Martin et Frank Sinatra. It’s now or never, sur l’air de O Sole Mio en est l’emblème.

L’évocation de l’un des fondateurs du rock n’roll est pour conclure l’occasion de remonter aux sources de ce genre musical, le blues, que Elvis a toujours connu à l’église de son quartier, lieu de son apprentissage de la guitare auprès du pasteur.

Avec le rock’n’roll, le rythme délaisse le ternaire du blues pour passer au binaire. Une nouvelle ère et un souffle nouveau, exprimés ainsi par John Lennon : Sans Elvis, il n’y aurait pas eu de Beatles.

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