
Figure de proue du Cabaret Madame Arthur, Patachtouille est une créature chimérique bien mystérieuse. Derrière son talent comique se cache un être doux et sensible. Voici son Paris.
Depuis quand êtes-vous à Paris ?
Je suis sur Paris depuis plusieurs décennies, depuis l’âge de 18 ans, avec des allers -retours en fonction des boulots et des niveaux de vie.
Votre premier souvenir à Paris ?
J’étais gamin, je n’habitais pas à Paris mais en banlieue, on sortait du restaurant chinois avec mes parents, et mon père a dit « Viens, on va sur les Champs Elysées » à ma mère. Nous sommes allés sur les Champs en bagnole et moi le truc que je trouvais beau la nuit c’était toutes les files de feux de voitures : rouge d’un côté, jaune de l’autre. 4 traits lumineux comme sur l’autoroute mais en pleine ville… et je trouvais ça trop beau !
Paris vous le / la définiriez comment ?
Comme une vieille salope ! Avec des recoins qui puent mais qui se laisse présenter.
Quel est votre ou quels sont vos endroit(s) favori(s) à Paris ?
Chez moi, ou ici à Madame Arthur …ou certains jardins, le cerisier japonais du Jardin des Plantes au printemps, il y a des rendez-vous comme ça, des coins, des moments dans Paris… Comme passer sous la Tour Eiffel une fois par an. Et après, j’aime bien prendre mes rendez-vous dans le centre de Paris, dans le Marais ou autour du Canal St Martin.
Quel est votre musée favori ?
Je ne vais plus au musée, mais quand j’y vais c’est au Palais de Tokyo, car je n’ai pas l’impression d’aller au musée, c’est plus un lieu de vie. Au Palais de Tokyo, j’y vais sans savoir qui y est exposé. Après je vais voir des expos au Grand Palais par exemple…mais sans connaître la programmation : il n’y a qu’au Palais de Tokyo que je me rends.
Un restaurant fétiche ?
Le Tambour, tu peux y aller à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, tu peux aussi bien manger des poireaux à la vinaigrette, un os à moelle en gouttière, quelque soit ton état, bien démaquillée ou pas démaquillée, c’est vraiment fabuleux !
Une boutique fétiche ?
Je n’en ai pas, Monoprix à Convention (rires), non je ne m’achète rien, j’achète que pour Patachtouille, donc dans les fripes seconde main ou alors sur des vides greniers à la campagne l’été.
Un salon de thé, un café, un brunch ou autre à recommander ?
Le Loir dans la Théière, rue des Rosiers, il n’y a pas de musique, les ordinateurs et téléphones y sont interdits. Tu peux y aller avec un bouquin, tu as du très bon thé là bas, c’est du Mariage Frères et puis, ils ont des pâtisseries hallucinantes, tu finis pas ta part de citron meringuées tellement il y en a.
Quel est votre quartier préféré ?
Bah maintenant, Pigalle, ouais, c’est hyper mixte. Il y a le monde à Pigalle.
Comment vous déplacez-vous à Paris ?
En métro et en taxi quand il est trop tard.
Que diriez-vous à Paris ?
Je lui dirai « Je t’aime », je sais le dire, donc oui, je lui dirai …
Si Paris était une chanson / une musique ?
La Joconde de Patachou
Si Paris était une odeur ?
Ça serait du Lutens, un parfum, je ne serai pas dire lequel, mais c’est un parfum dans lequel il y a de la merde. « Ambre Sultan », il y aurait de la merde dedans… (rires)
Votre saison préférée à Paris ?
Toutes, pas d’exception, elle (la capitale) me manque l’été car l’été je suis en Ardèche.
Un bar préféré, un lieu la nuit ?
Le Duplex, dans le Marais, pas la boîte dans le 16ème. C’est un bar homo associatif, le premier bar dans lequel j’ai mis les pieds arrivé sur Paris dans lequel Corrine mixe.
Paris le matin ?
Je dors.
Paris le dimanche ?
Je regarde un film, après je vais voir des amis, par exemple, hier je suis allée au ciné avec des potes et je suis allé diner avec d’autres amis. Je vois mon premier cercle où je passe la journée avec mon mari ou ma famille.
Paris et vous ?
Paris et moi, on partage un secret.
Je lui fait une infidélité à Madame Arthur, à Paris surtout car il faut traverser le périphérique : je chante à Saint-Denis le 1er juin.
Du 6 au 8 juin, pour Madame Arthur balade Vanessa Paradis.
Merci Patachtouille !
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