
L-J Wagner vient de sortir son premier roman, Gangrène, une histoire d’amour, aux éditions Souffles littéraires. Un véritable « page turner » où l’on suit la descente aux enfers d’une femme libre et indépendante, suite à sa rencontre avec un pervers narcissique. Une anti-romance donc, idéale pour l’été, à l’humour caustique et qui se lit en un clin d’œil. En attendant de le lire, découvrez les coups de cœur de cet auteur à suivre !
Un album :
Ces derniers mois, je ne peux m’empêcher d’écouter presque tous les jours le dernier album de Lana del Rey, Norman fucking Rockwell, qui est pour moi la quintessence de tout ce qu’elle a pu faire depuis la sortie de Video Games. Un album poignant et d’une grande sincérité.
Une chanson :
J’écoute souvent des chansons un brin déprimantes. J’aurais voulu citer Habibi de Tamino, un petit prodige lancinant, ou Plaisirs dénudés de Pierre Lapointe, mais je vais opter pour la reprise de Between the bars d’Elliot Smith par Chris Garneau. Moi qui reste en général impassible en concert, même devant mes artistes de prédilection, c’est la seule fois où j’ai largué les vannes. C’était en 2010, je crois, au Café de la Danse, il avait interprété en rappel cette reprise issue de son EP C-Sides. L’émotion était à son comble.
Un clip :
Ce sera deux clips, car deux uppercuts pour moi, à deux époques différentes. Le premier, je me revois à 8 ans, en 1987, devant le top 50, bouche bée devant Tristana, de Mylène Farmer. Une relecture de Blanche-Neige version Révolution bolchévique. Sans doute mon clip préféré à ce jour.
Et le second, Ride, de Lana del Rey. Une ode à l’Amérique profonde et à la différence, les images sont magnifiques et elle, est magnétique en diable.
Un film :
J’ai énormément de films cultes, comme Requiem for a dream de Darren Aronofsky, ou les films des Monty Python, mais celui qui me fait toujours mourir de rire, par son culot et son mauvais goût outrancier, c’est Serial Mother de John Waters. L’histoire d’une mère de famille irréprochable qui est en fait une redoutable tueuse en série. Bon, il faut aimer l’humour (très) noir.
Une série :
Je ne me lasse pas de regarder Friends, X-Files ou Modern Family, dont je me refais régulièrement les intégrales, mais dernièrement, j’ai eu un immense coup de cœur pour Glow, sur Netflix. L’histoire de comédiennes ratées ou de femmes laissées pour compte, qui se mettent à faire du catch télévisé, au milieu des années 1980. C’est drôle, émouvant, extrêmement bien écrit (c’est d’ailleurs tiré d’une histoire vraie) et interprété au cordeau. D’autant que les actrices font elles-mêmes les cascades.
Un documentaire :
Je reste hanté par Le Chagrin et la Pitié, de Marcel Ophuls. Je l’avais vu pour préparer mon mémoire de quatrième année d’histoire, mais ces petites histoires mêlées à la grande sont bouleversantes. On y suit le parcours de vie pendant la Seconde Guerre mondiale de français collaborateurs ou résistants, mais aussi d’Anglais, d’Allemands ou d’Américains qui se retrouvent dans le tourbillon de la vie.
Un photographe :
Je suis un grand admirateur de Sebastiao Salgado. Pas seulement pour son travail, magnifique et bouleversant, mais aussi pour l’homme. Avec son épouse, il a replanté toute une forêt tropicale au Brésil.
Une exposition :
La plus belle exposition que j’ai vue de ma vie reste L’Ange du bizarre, qui était au Musée d’Orsay. Un moment suspendu dans une sorte d’immense cabinet de curiosités. J’ai regretté de ne pas avoir acheté le catalogue à l’époque, je n’avais pas assez d’argent. Maintenant, il est introuvable ou alors, à des sommes folles.
Un spectacle :
Je vais très souvent au théâtre, du moins quand c’est possible. La pièce qui m’a le plus scotchée, c’est sans doute L’Ile aux esclaves de Marivaux par Irina Brook. C’était au théâtre de l’Atelier. Le décor était impressionnant et j’avais l’impression d’entendre le texte et de comprendre ses enjeux, toujours actuels, pour la première fois.
Un livre :
Je lis rarement des auteurs contemporains, si ce n’est Bret Easton Ellis dont j’aime l’écriture clinique. Sinon, j’ai un grand penchant pour la cruauté de Mishima et les Rougon-Macquart de Zola. Mon préféré est sans doute Pot-Bouille où l’on suit le personnage d’Octave Mouret, le seul qui s’en sort bien chez Zola, qui permet de découvrir l’envers du décor d’un immeuble bourgeois. C’est drôle (si, si), pertinent et foisonnant.
Une bande dessinée :
Epris d’humour noir, je ne peux que mettre en avant le travail de Charles Addams à qui on doit La Famille Addams dont je suis un grand fan, que ce soit la série des années 1960 ou les films des années 1990. Enfant, je rêvais de vivre avec eux dans ce manoir lugubre et de n’avoir aucune peur de la mort, bien au contraire.
Une recette de cuisine/un plat préféré :
Le chocolat, c’est la vie ! Il m’en faut tous les jours… Pendant le confinement et je continue depuis d’ailleurs, je fais des cookies, en suivant la recette de Juan Arbelaez.
Une activité sportive :
Avant le confinement, je faisais 4 fois de la piscine par semaine, environ. Là, c’est difficile de s’y remettre, les nouveaux horaires sensés réguler les visiteurs ne me conviennent plus du tout. Alors, je fais un peu de gym et de yoga chez moi, pour compenser.
Une maxime dans la vie :
« Ce qui ne se fait pas, ne devait pas se faire ». J’aimerais me l’appliquer plus souvent…
Une citation :
« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert » d’Alfred de Musset et « Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente » de Camille Claudel.
Votre actualité :
La sortie de mon roman Gangrène, une histoire d’amour, que l’on peut commander auprès de sa librairie préférée ou télécharger numériquement et je suis aussi dans le recueil numérique de nouvelles Un numéro inconnu s’afficha sur l’écran, aux éditions Librinova, avec ma nouvelle Hector se disperse. Sinon, j’attends des nouvelles d’éditeurs young adult pour une trilogie de science-fiction dont j’ai achevé le premier tome récemment et je suis sur un recueil de nouvelles qui devrait s’intituler Il faut qu’il se passe quelque chose.
Merci L.-J. !
Pour le suivre sur facebook : https://www.facebook.com/ljwagnerauthor
Nota bene ! CONCOURS : Vous pouvez remporter un exemplaire dédicacé de Gangrène, une histoire d’amour sur la page facebook Fille de Paname
J’adore cette rubrique, elle est très intéressante pour les gens curieux , ah, ah !