Elsa Vallot vient de publier son premier roman aux éditions Hors d’atteinte, Le corps le sang la rage, une vibrante histoire de violence policière matinée de boxe. Une écriture comme un uppercut et un talent tel, qu’il vous enverra dans les cordes. En attendant de lire son livre, découvrez donc les coups de coeur d’Elsa !
Un album de musique ?
L’album DAMN., de Kendrick Lamar, pour son aspect conceptuel.
Une chanson ?
En ce moment, c’est Euphon de Gazo.
Un clip ?
Le clip du remix français de Blue Lights, de Jorja Smith, avec Dosseh, pour les roues-arrières et la façon dont il travaille la couleur bleue tout en restant dans le genre des clips de rap français.
Un film ?
Malgré-Eux, de Djigui Diarra, pour la qualité de jeu des acteurs, la mise en scène, sa structure tragique et sa précision.
Une série ?
Insecure, pour Issa Rae ! Je serais la première fan d’un Insecure avec des personnages principaux LGBTQI+ by the way !
Un documentaire ?
Est ce que la série Treme peut être considérée comme un documentaire ?
Un roman ?
Females, d’Andrea Long Chu, pour sa créativité et son analyse de la culture littéraire et pop.
Un manga ?
Samuraï Champloo, pour la BO de Nujabes.
Un photographe / une photographie ?
Je m’y connais peu, mais récemment c’est Cebos Nalcakan qui m’a le plus touchée, parce qu’il est profondément humain.
Un spectacle ?
Incendies, de Wajdi Mouawad, je n’ai vu que le film, j’aimerais beaucoup le voir au théâtre.
Un plat préféré ?
Le cari poulet papayes vertes de mon ami Benjamin Bulin, servi sur des feuilles de banane, cuisinés avec les produits de sa cour.
Une activité sportive ?
Boxer, jouer au basket en trois contre trois.
Une citation ?
« I have come to believe over and over again that what is most important to me must be spoken, made verbal and shared, even at the risk of having it bruised or misunderstood » et à peu près tout ce qui sort de la bouche d’Audre Lorde.
Une maxime dans la vie ?
Après le pire vient toujours le meilleur.
Votre actualité ?
Mon premier livre, Le Corps le sang la rage, qui vous plonge dans l’univers de la boxe thaïlandaise et dénonce les violences policières. Au plus près des mots, au plus près du corps, le texte suit les débuts d’un.e jeune boxeur.se, son rapport au corps, son regard sur le monde. J’utilise une langue qui m’est propre, inspirée du rap, qui peut dérouter au début. J’ai tenté de parler avec le cœur, de parler comme on boxe : en percutant, en se déplaçant, en laissant parfois s’échapper le sens pour mieux le trouver ensuite. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est un texte original, j’en ai moi-même conscience, et qui porte une expérience littéraire nouvelle, j’ose le croire.
Merci Elsa !
