La comédienne Deborah Grall est actuellement à l’affiche de la bouleversante pièce The Normal Heart, au théâtre La Bruyère. Entre deux représentations, elle a bien voulu nous confier ses coups de coeur du moment…
Un album de musique ?
The Miseducation of Lauryn Hill, il a bercé mon adolescence et je le redécouvre maintenant avec une autre sensibilité.
Une chanson ?
Via con me, de Paolo Conte, elle me met du baume au coeur à chaque fois, une ode à la joie.
Un clip ?
What’s a girl to do, des Bat For Lashes. Il m’a toujours hypnotisée.
Un film ?
C’est très compliqué de n’en choisir qu’un mais je dirais que Licorice Pizza, le dernier Paul Thomas Anderson m’a vraiment touchée. J’ai réussi à m’échapper du quotidien grâce aux deux personnages principaux, je suis tombée sous leur charme.
Une série ?
Celle du moment c’est Euphoria. Le jeu, l’eshétisme, la musique, le scénario, tout me séduit, me surprend et me trouble.
Un documentaire ?
Pour le travail, j’ai dû replonger dans l’univers de Raymond Depardon. Je citerais Urgences, même si toute son oeuvre mérite d’être vue !
Un roman ?
Récemment, j’ai dévoré tous les livres de Rebecca Lighieri (le pseudonyme d’Emmanuelle Bayamack-Tam). J’ai aimé sa violence, sa cruauté. Il est des hommes qui se perdront toujours, s’il ne fallait en citer qu’un.
Une bande dessinée ?
La dernière qui m’a marquée, c’est Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim, magnifique.
Une exposition ?
L’oeuvre de Noémie Goudal. Elle est exposée dans le monde entier, mais surtout en France et en Angleterre. On s’est connues au lycée. C’est une très grande artiste.
Un photographe ?
Nan Goldin, qui photographie si crûment la solitude, les corps, le désir.
Un spectacle ?
Le dernier qui m’a bouleversée, c’est Royan, la professeure de français, de Marie NDiaye avec Nicole Garcia, mise en scène par Frédéric Bélier Garcia. Je l’ai vu à la Chartreuse au dernier Festival d’Avignon, je sanglotais à la sortie. Il y a des textes et des interprétations qui vous marquent longtemps.
Un plat préféré ?
Je ne pourrais m’alimenter uniquement que de Pasta à la Norma de mon compagnon, je pense !
Une activité sportive ?
J’ai des phases, ce n’est jamais constant. De la boxe française à la barre au sol, en passant par le yoga ou le Cross fit.
Une maxime dans la vie ?
Je n’en ai pas vraiment. Mais après cette période compliquée qu’on vient tous de traverser, je pense juste qu’il faut être indulgent avec soi, avec les autres, accepter nos erreurs, s’aimer et avancer.
Votre actualité ?
Je suis actuellement au théâtre La Bruyère pour une reprise de The Normal Heart, dans une mise en scène de Virginie de Clausade. C’est une pièce écrite en 1985 par Larry Kramer, un des fondateurs d’Act Up, qui témoigne de l’arrivée de l’épidémie du Sida à New York et qui dénonce l’inaction du gouvernement et de la presse. Mais c’est avant tout un hymne à l’amour, au combat et à la vie.
Merci Deborah !
