Le plein de nouveautés !
Dans cette nouvelle sélection : des bandes-dessinées et des romans graphiques uniquement ! Si vous cherchez de bonnes idées de lectures pour cet automne, voici les ouvrages qui ont retenus mon attention ces derniers temps ! Nota Bene : Vous pouvez cliquer sur les photos si vous voulez les agrandir.
Aristote de Tassos Apostolidis et Alecos Papadatos, Éditions Dargaud.
Les auteurs racontent la vie d’Aristote qui fut aussi le professeur d’Alexandre Le Grand. Ils mettent en scène sa pensée, « la soif de connaissance et l’envie de découvrir la nature sont innées chez l’homme » ; cette citation définit parfaitement Aristote qui est curieux de tout, ne cesse d’explorer le monde dans lequel il vit, se passionne pour la philosophie, l’astronomie, la métaphysique et la biologie. Plusieurs siècles après sa mort, ses thérories sont toujours discutées et d’actualité.
Le bel Alex de Julia Reynaud, Éditions Casterman.
Noah est amoureux d’Alex, une jeune femme libre au caractère très affirmé qui ne veut pas s’engager dans une relation sérieuse. Prêt à tout pour lui plaire, Noah décide de transformer son corps afin de ressembler au sex-symbol, Marley Johmon, qu’Alex admire beaucoup. Où cela va-t-il le mener ? Jusqu’où peut-on aller par amour ? Une BD originale où les rôles hommes femmes sont inversés : Noah se comporte en stéréotype féminin en se conformant aux idéaux masculins des médias, Alex elle plus libre et indépendante dans la séduction se comporte davantage “comme un homme”. Très bel ouvrage.
Thérapie de groupe – tome 3 la tristesse durera toujours, de Manu Larcenet, Éditions Dargaud.
L’auteur est toujours “à la recherche de l’inspiration” mais on le retrouve plus apaisé. Dans cet album il découvre la contemplation et met en scène son retour dans sa famille. À la fois humoristique et tendre ce livre est d’une folle et hilarante créativité avec une fin tout en autodérision.
Mattéo Ricci (dans la cité interdite), de Dufaux Jamar, Éditions Dargaud.
Au XVIIème siècle le père Mattéo Ricci, un jésuite Italien, est parti en Chine pour servir Dieu. Il parcourt ce pays tout en respectant les coutumes et les religions de chacun. Il rêve de rencontrer l’empereur, mais la route est longue et dangereuse pour parvenir à la cité interdite. Par un graphisme réaliste, on découvre un personnage historique attachant, adepte de tolérance, capable de dialoguer avec d’autres civilisations et d’en accepter les différences.
Slava – n°1 : Après la chute, de Pierre Henry Gomont, Éditions Dargaud.
L’histoire commence en Russie à la fin des années 90. Deux compères s’associent dans de petites combines pour essayer de se faire une place dans ce monde nouveau. L’un, Dimitri, est trafiquant sans scrupule pour qui tout s’achète et tout se vend. L’autre, Slava, un artiste qui a dû renoncer à ses rêves de gloire, est sans cesse tiraillé entre ce qui lui reste d’éthique et les futures richesses promises par Dimitri. Ensemble, ils se rendent dans un bâtiment à l’abandon pour y commettre une infraction, mais rien ne se passera comme prévu…Belle ambiance !
La synagogue, de Joann Sfar, Éditions Dargaud.
Par ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, Joann Sfar nous rappelle l’importance de combattre les extrémismes. Il nous informe sur l’histoire des Juifs de France par ses dessins et récits qui sont des appels forts à la fraternité. Encore une belle réussite de cet auteur et dessinateur de talent.
Corto Maltèse -tome 16-Nocturnes Berlinois, d’après Hugo Pratt de Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero, Éditions Casterman
Corto, en 1924, va retrouver son ami Steiner à Berlin mais, à son arrivée, il découvre que celui-ci a été assassiné. Il décide alors de retrouver le coupable pour obtenir justice. Dans un climat politique de plus en plus dangereux de l’époque, tout semble vouloir l’empêcher de parvenir à ses fins. Une belle continuité pour cette reprise de Corto !
Évolution – Darwin, Dieu et les hommes-chevaux, de Jean Baptiste de Panafieu et Alexandre Franc, (Delachaux et Niestlé) Éditions Dargaud.
C’est une docu-fiction sur l’évolution de l’espèce humaine de Darwin à nos jours qui nous raconte avec beaucoup d’humour la théorie du scientifique. Des comédiens montent une pièce de théâtre sur l’évolution Darwinienne mais ils sont vite confrontés à une secte créationniste qui veut l’interdire.
Léo en petits morceaux, de Mayana Itoïz, Éditions Dargaud.
En 1967 un Allemand, en vacances au Pays basque avec sa femme, retourne dans l’ancienne auberge où il était cantonné durant la seconde guerre mondiale. C’est alors qu’il retrouve par hasard une femme, Léo, à l’époque une jeune fille. Cette rencontre va replonger celle-ci dans son passé où, pendant la guerre, elle vécue en secret une histoire d’amour avec Félix, un soldat Allemand. Une belle romance avec des mots justes.
Valse à 3 sœurs – volume 1, de Mélome Machida, Éditions Casterman.
Ce manga évoque trois sœurs qui vivent sous le même toit depuis dix ans. Elles sont seules car au décès de leur mère, leur père les a abandonnées. La vie n’est pas facile et la cohabitation est mouvementée. Toutes différentes, chacune avec leurs rêves, leurs secrets, leurs blessures, ce sont des jeunes femmes décidées et pétillantes qui veulent trouver leur place dans la société japonaise. Une saga à suivre …
Le ministre et la Joconde, de Hervé Bourhis, Franck Bourgeron et Hervé Tanquerelle, couleurs d’Isabelle Merlet, Éditions Casterman.
Le ministre d’État chargé de la culture convainc le président De Gaulle d’exposer la Joconde à New York. C’est alors une longue traversée pour Mona Lisa à bord du paquebot France. Escortée par André Malraux, avec des conditions de sécurité drastique, la Joconde va bientôt disparaitre. Une enquête est menée tambour battant. On y découvre la caricature d’un ministre angoissé, mais aussi drôle, le rendant touchant dans ses excès et son amour pour les artistes. Excellent !
Journal inquiet d’Istanbul – volume 1, de Ersin Karabulut, Éditions Dargaud.
C’est l’histoire vraie de l’auteur caricaturiste, et dessinateur de presse, dans la Turquie d’Erdogan. Dans un quartier défavorisé, sans télévision, c’est avec les bandes dessinées trouvées dans la rue ou dans les poubelles, qu’il découvre un autre monde. Il rêve de devenir dessinateur à son tour. Malgré l’opposition paternel, il va braver tous les obstacles pour le réaliser. Il raconte son histoire avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision et nous décrit -sans concession- son pays. À découvrir absolument !
Rosamée– volume 1 la traversée interdite, de Ingrid Chabbert et Rosamée Berny, Éditions Dargaud.
Rosamée, une petite fille, vit avec ses parents sur un ile au beau milieu de l’océan. Elle passe beaucoup de temps à jouer avec son ami Gaspy, un oiseau majestueux. Très intriguée par une autre ile que l’on aperçoit au loin, elle rêve d’aventure mais il est interdit de s’y rendre. Pour retrouver son Gaspy parti là-bas, elle décide de tenter la traversée, mais l’ile est particulièrement dangereuse…À faire découvrir à vos enfants dès 6 ans, très joli.
Feuilles volantes, d’Alexandre Clerisse, Éditions Dargaud.
C’est l’histoire de trois personnages à des époques différentes avec un point commun, ils racontent des histoires avec des images : un moine copiste du moyen âge invente un récit imagé avec un procédé d’impression ; un jeune garçon du XXème siècle découvre le pouvoir de la BD ; sa fille au XXIème siècle vit de la création virtuelle. On retrouve les nécessités vitales de la création, les dangers et les désillusions propres à chaque époque. Un ouvrage poétique pleine d’imagination et de fantaisie qui nous questionne sur le futur de la bande dessinée. Tout simplement beau.
Passeport, de Sophia Glock, Éditions Casterman.
Sophia est une adolescente déracinée, ses parents déménageant souvent, elle en est à son septième pays ; elle ignore leurs professions et souffre de leur silence et de leur non-dit. Le départ de sa grande sœur à l’université américaine est un déclic qui l’ouvre à de nouvelles questions et aspirations. On suit le fil des pensées de cette jeune fille, ballotée entre pays d’Amérique du sud, du quotidien ordinaire à des évènements extraordinaires.
Un petit goût de noisette de fruits rouges et de chocolat amer -volume 3- de Vanyda, Éditions Dargaud.
Parlons d’amour, encore d’amour parfois au goût de noisette : Ce sont de belles histoires de couples et de rencontres où les destins des personnages s’entrecroisent. Le bonheur n’est pas toujours facile à attraper entre occasions manquées et fuites en avant. Même si l’on dit que les histoires d’amour finissent mal en général, il faut continuer d’y croire car certaines aboutissent au bonheur aussi !
Bonnes lectures !