« SUR LES ROUTES DE SAMARCANDE. MERVEILLES DE SOIE ET D’OR » À L’INSTITUT DU MONDE ARABE

L’Ouzbékistan est à l’honneur sur la scène culturelle parisienne. De nombreuses œuvres en provenance de ce carrefour des Routes de la Soie y auront été exposées cette année. Après l’exposition Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan au Musée du Louvre qui se terminait le 6 mars dernier, celle de l’Institut du Monde Arabe est étourdissante de beauté.

Manteau d’homme, 1950, velours et broderies d’or. Musée d’Etat des arts d’Ouzbékistan, Tachkent
Crédit : Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la République d’Ouzbékistan / Laziz Hamami
Agnès Falco

Elle invite le visiteur au voyage à travers les arts du vêtement, du textile d’ameublement, du bijou et de l’apparat équestre.  Les coutumes et les croyances des peuples évoluant sur le territoire de l’actuel Oubékistan, dont l’étymologie renvoie au qualificatif « brave » sont ainsi évoquées.

Les pièces présentées proviennent de l’émirat de Boukhara, créé à la fin du XVIIIème siècle.

L’on déambule parmi de somptueux kaftans masculins ou chapan, qui sont mis en valeur par une muséographie intelligente, composée de vitrines en livrant une vision à 360°. Il est ainsi possible d’admirer de près le zardozi, un art de broder l’or réservé aux hommes. Des bottes et des calottes, autres pièces du costume traditionnel ouzbek porté par une majeure partie de la population complètent cet éventail chatoyant de soieries.

Calottes, Boukhara, 1940-1960, velours et broderies d’or. Musée national des arts appliqués et de l’histoire de l’artisanat d’Ouzbékistan, Tachkent
Crédit : Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la République d’Ouzbékistan / Laziz Hamami
Agnès Falco

Les robes talismaniques exposées, qui protègent contre les agressions physiques ou spirituelles ou encore les maladies nous amènent à nommer les trois courants religieux qui s’entremêlent sur ce territoire : zoroastrisme, bouddhisme, islam. Ceux-ci façonnèrent l’histoire de ses peuples et influencèrent leurs expressions artistiques, comme dans le symbolisme des tapis suzanis aux motifs célestes de couleurs vives de Samarcande ou au jardin d’Eden, évoqué par ceux de Boukhara.

De nombreux bijoux sont exposés et il est rappelé aux visiteurs l’importance de la parure, c’est-à-dire de voir chaque pièce isolée comme appartenant à un tout.

Boucles d’oreille Aishyk, fin du XIXème – début du XXème siècle, argent, dorure, corail et incrustation. Musée d’Etat des arts d’Ouzbékistan, Tachkent
Crédit : Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la République d’Ouzbékistan / Laziz Hamami
Agnès Falco

L’art équestre étant au cœur de la culture ouzbèke, des métiers y sont entièrement consacrés à la création de tapis de croupes, de selles et d’harnachement, véritables pièces d’orfèvrerie sertis de pierres telles que la turquoise, la cornaline et l’émail.

À l’issue de votre visite, nous vous recommandons chaleureusement Femmes en leur jardin de l’artiste algérienne Baya ou encore de vous promener à la découverte des mille et une facettes du Monde arabe au fil des collections permanentes du musée.

Cette exposition ayant un succès certain, nous vous recommandons de la visiter aux heures creuses.

Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or jusqu’au 4 juin 2023

Institut du Monde Arabe

1, rue des Fossés-Saint-Bernard

75005 Paris 5

Accès

Métro Jussieu

ligne 7, ligne 10

Du mardi au vendredi de 10 à 18h

Tarifs :

Plein : 12 €

Réduit : 10 €

Moins de 26 ans : 6 €

Réservations à ce lien : https://billetterie.imarabe.org/content#

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