« ZOLA L’INFREQUENTABLE » AU THEATRE DE LA CONTRESCARPE

Un Zola de haut vol devant une salle comble qui nous fait revivre l’affaire Dreyfus depuis sa genèse !

Un petit bijou que cette pièce où la finesse se retrouve partout, aussi bien dans le texte jubilatoire aux bons mots, que dans l’interprétation intelligente, sensible et sincère de Pierre Azéma et de Bruno Paviot.

Dans ce duel au sommet, qui s’ouvre sur l’hommage funèbre rendu par Emile Zola à Alphonse Daudet, les cruelles et passionnelles allégations de Daudet fils (Bruno Paviot), s’opposent à la volonté farouche de Zola (Pierre Azéma) à défendre la vérité avant même ses opinions. Pierre Azéma, à la diction parfaite et au jeu bluffant de réalisme interprète un Léon Daudet surprenant de réalisme.

Si les deux hommes se détestent, la question de l’amitié, à travers l’évocation de celle d’Emile Zola et d’Alphonse Daudet, est questionnée dans son maintien même en cas de différends profonds. A ce titre, nous vous laissons découvrir l’évolution de la relation d’Anatole France et d’Emile Zola.

La fièvre de Zola le pousse à se battre pour être publié. L’histoire ne s’arrête pas au J’accuse publié dans l’Aurore le 13 janvier 1898 et la suite prend vie sur scène Le ton vrai, tantôt calme, tantôt passionné, est émaillé de traits d’humour, jusque dans la jubilatoire scène de Zola à Londres, où il a été exilé onze mois. Zola ostracisé par l’intelligentsia de l’époque, reste grand, alors qu’il se retrouve même abandonné par son propre camp. Il est présenté dans son intimité, jusque dans ces atermoiements familiaux et sentimentaux, entre sa maison de Médan et celle de Jeanne, sa maîtresse et ses enfants.

Crédit Fabienne Rappeneau                                      Kendall Agnès Falco

Flaubert, Théophile Gautier, Boldini… Le monde littéraire et artistique de l’époque est évoqué au gré des débats des deux protagonistes.

Le décor efficace propose le juste nécessaire des salons bourgeois, qui s’accorde à merveille avec le texte ciselé de Didier Caron. La beauté des mots de l’auteur n’empêche pas les évocations de Barrès, Maurras et Drumont. Sa fidélité à retranscrire la férocité des termes antisémites qui n’ont étonnamment pas été censurés par la tendance actuelle à gommer des réalités sous couvert de bien-pensance, permettent par ce rappel une grande leçon qui nous montre que l’histoire est un éternel recommencement et que nous pouvons facilement perdre les acquis pour lesquels certain.e.s se sont battus en y laissant parfois leur vie.

Crédit Fabienne Rappeneau                                      Kendall Agnès Falco

Zola l’infréquentable au Théâtre de la contrescarpe jusqu’au 5 mai 2023

• les MERCREDIS, JEUDIS et VENDREDIS à 21h
• les SAMEDIS à 20h30
• les DIMANCHES à 16h30

Jusqu’au 5 mai 2023

Relâches les 18/03, 6/04, 12/04, 19/04, 20/04, 21/04

Durée du spectacle : 1h25

Plein tarif : 32 €
Jeune -26 ans* : 11 €
Autres tarifs disponibles sur le site du Théâtre https://www.theatredelacontrescarpe.fr/spectacle/zola-linfrequentable/ 

Réservation en ligne ou par téléphone au 01 42 01 81 88.

Adresse : 5, rue Blainville 75005 Paris
Mail : billetterie@theatredelacontrescarpe.fr

Pour venir :
– Métro : Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10) RER B, Luxembourg
– Bus : Monge 47, Cardinal Lemoine 47, 89 et Panthéon 84.
Parking : Soufflot-Panthéon


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