“IRRESISTIBLE OFFENBACH” AU THEATRE DE PASSY

Irrésistible Offenbach. Tout est dit dans le titre de cette pièce enlevée de Bruno Druart et Patrick Angonin. L’enthousiasme et les rires de la charmante salle comble du Théâtre de Passy au milieu du pont du 1er mai témoignaient de la qualité de ce spectacle de 1h20, qui nous transporte en un rien de temps auprès du maître de l’opérette.

Le spectacle commence avec des extraits de l’ouverture de la vie Parisienne, parmi un éventail de phrases musicales tirées des œuvres du Maître.

Si L’art de diriger consiste à abandonner la baguette pour ne pas gêner l’orchestre. (Herbert bon Karajan) Offenbach, incarné par Jean-Paul Farré, nous mène à la baguette tout au long de la pièce, pour notre plus grand bonheur. Et c’est une baguette au sens propre qui semble être le principal protagoniste du début de la pièce.

Crédit Fabienne Rappeneau

Vie créatrice, amoureuse, attaques de la presse… Nous partageons le quotidien de la vie du compositeur, avec ses éclats de génie mais aussi ses atermoiements, entouré de ses fidèles souvent dévoués, parfois rebelles, où certains faux-semblants sont savoureux. Ainsi celui de la fidèle secrétaire Amandine (Claudine Barjol), que nous vous laissons découvrir… Le concierge du théâtre (Daniel Jean-Colloredo) et le fidèle Edgar (David Le Roch), de retour des guerres de Napoléon III n’ont, eux non plus, pas fini de vous surprendre. Le jeu juste et vrai des acteurs en fait oublier que les interprètes sont comédiens avant d’être chanteurs. 

Crédit Fabienne Rappeneau

La mise en scène d’Anne Bourgois habite à merveille le décor convaincant Second Empire, qui recrée les coulisses plus vraies que nature du Théâtre des Bouffes Parisiens. Cet écrin est sublimé par les splendides costumes de Jean-Daniel Vuillermoz. Ses redingotes, robes à crinoline ou coniques, mêlent harmonieusement velours, plumes, soieries, fourrures et autres matières chatoyantes. Qu’il s’agisse de la célèbre Schneider (Eloïse Wagner) ou de la jeune première Aimée (Alexie Ribes), ces personnalités féminines fortes et tout en nuances se révèlent au gré de l’évolution de leur carrière auprès du Maître.

Crédit Fabienne Rappeneau

Les progrès technologiques tels l’apparition de la photographie ou l’enregistrement sonore sur rouleau de cire sont évoqués subtilement pour compléter un travail minutieux de reconstitution.

Si Rossini appelait Offenbach « le petit Mozart des Champs-Elysées », connaissez-vous celle que l’on surnommait l’Offenbach en jupons ? Découvrez sa vie, en libre écoute ici https://logamp.com/3332/music/tracks/22214

Ce portrait a été réalisé par la troupe Amazing Women https://www.meetup.com/fr-FR/amazingwomenfrance/

Au Théâtre de Passy (95 rue de Passy, 75016 Paris) jusqu’au 31 mai 2023, du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 16h.

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