Le comédien Lionel Emery que l’on a pu voir récemment dans les séries Platane et Tandem, vient de publier son premier roman, L’aube d’un autre monde, un western passionnant et cinématographique à la veille de la Première Guerre mondiale. En attendant de le lire cet été, il nous présente les coups de cœur de sa vie.
Un album ?
Ce serait The Unforgettable Fire, de U2.
Une chanson ?
Forest Fire, de Lloyd Cole and The Commotions. Un titre majeur, pour moi.
Un clip ?
Relax, de Franckie Goes To Hollywood. Un clip daté, mais qui était osé pour l’époque, d’autant plus que le titre est très bon.
Ou sinon Smalltown Boy, de Bronski Beat. Il est très troublant, avec des passages en noir et blanc, très en avance sur son temps surtout quand on voit le mouvement actuel LGBT.
Un film ?
Il y a un film qui est un petit chef-d’œuvre pour moi et qui date maintenant de quelques années, c’est Billy Elliot.
Sinon, récemment, il y a eu Green Book avec Viggo Mortensen. Il est formidable, il y a tellement de choses bien représentées dans ce film ! Depuis, je n’ai plus été vraiment embarqué au cinéma.
Et mon film culte, cela restera Il était une fois la Révolution de Sergio Leone, qui est une leçon de cinéma pour moi.
Un documentaire ?
Tous les documentaires me fascinent, qu’ils soient bien ou mal faits. J’ai un penchant très fort cependant pour les documentaires historiques et animaliers. Ils parviennent à me rendre captif d’un écran. J’ai notamment été marqué par la série Apocalypse, que j’ai trouvée remarquable, de par sa narration, son objectivité, la qualité des images d’archives.
Ou plus récemment, le film L’intelligence des arbres qui est formidable. On s’aperçoit que ce qui est anodin au niveau des arbres est bien plus complexe que cela, plus vital surtout, pour nous tous.
Un livre ?
Au nom de tous les miens, de Martin Gray, Boule de suif, de Maupassant ou Le tunnel d’André Lacaze qui est un livre incroyable. Je n’ai pas lu de roman récemment qui m’ait provoqué une si vive émotion.
Une bande dessinée ?
J’adore Thorgal que je trouve extraordinaire. Ou Tintin. Jean-Claude Carrière, qui est décédé récemment, avait expliqué dans une émission sur France Inter avec Laure Adler, que lorsqu’il bloquait sur un scénario, il relisait Tintin. Car la manière dont c’est écrit et dessiné, c’était déjà du cinéma. Tous les plans qui font la narration, qui créent de l’émotion dans cette bande dessinée, ce sont des plans de cinéma.
Une exposition ?
J’ai beaucoup aimé l’exposition d’Anders Zorn au Petit Palais, un peintre suédois extraordinaire, amoureux de la nature.
Sinon, je suis toujours amoureux du travail et de la folie de Salvador Dali.
Un photographe ?
J’aime le travail de Jean-Loup Sieff et de Richard Avedon. Ils ont été beaucoup copiés depuis, mais ont ouvert énormément de choses au-delà de l’image, des dimensions particulières. Ce ne sont pas que des photographes, ces gens-là.
Un spectacle ?
Chers parents qui se jouait à la salle Réjane du Théâtre de Paris. Une comédie admirable aux répliques si justes.
Une recette de cuisine ?
Je suis le roi du chili con carne, que je fais à mes amis. Il n’y en a aucun qui se ressemble et pourtant, ils sont tous faits avec la même base.
Une activité physique ?
Nager. J’aime tout ce qui est dans l’eau. Tant qu’il n’y a pas de crocodiles ! Je me souviens d’une fois où j’ai nagé dans un endroit où il y en avait sans le savoir. Je ne l’ai su qu’après. Pendant le confinement, j’ai regardé des documentaires sur les crocodiles et je me suis dit que j’avais vraiment eu du bol ce jour-là.
Un adage ?
J’en ai un depuis quelque temps, très personnel, que je m’adapte au quotidien : « Faire le bien et le faire bien ». Si les gens se l’appliquaient d’eux-mêmes pour eux-mêmes, beaucoup de choses changeraient en ce monde de plus en plus délétère.
Votre actualité ?
En tant qu’auteur, je viens de faire paraître L’aube d’un autre monde, aux éditions des Souffles Littéraires et je vais bientôt tourner une série et un long-métrage, normalement à la fin de l’été, début de l’automne.
Merci Lionel !
