Il incarne actuellement François Ier (rien que cela) dans L’incroyable Épopée de François Ier au théâtre de la Contrescarpe qu’il a également co-écrit et co-mis en scène. Entre deux représentations de cette pièce aussi drôle qu’instructive, il a bien voulu nous confier ses coups de cœur.
Un album de musique ?
Horrible question que voici, tellement d’idées me viennent… Je dirais JPEG de Digitalism pour la puissance, French Riviera de Metronomy pour la mélancolie et Mr. Morale & The Big Steppers de Kendrick Lamar pour la masterclass absolue.
Une chanson ?
New person, same old mistakes, de Tame Impala. Le titre est assez explicite me semble-t-il.
Un clip ?
Jamie XX, Idontknow (Oona video).
Un film ?
La Dolce Vita de Fellini, ne serait-ce que pour ce plan de Mastroianni sortant de soirée et errant jusqu’à une plage au petit matin : le lever du soleil, l’horizon, la blancheur de son costume, l’élégance de Mastroianni, la beauté de Mastroianni, la musique de Nino Rota, le jeu de Mastroianni, vous ai-je dit que j’aimais Mastroianni ?
Une série ?
The Wire, série fascinante sur la lutte contre les trafiquants de drogues dans la ville de Baltimore. Je me souviens avoir été tellement pris par la qualité de cette série, que je m’obligeais volontairement à ne regarder qu’un épisode par semaine, conscient que j’assistais en direct à la plus grande série qu’il m’était donné de voir. Aucun manichéisme, chaque personnage se révèle grand ou petit selon les situations et les événements. La vie, somme toute.
Un documentaire ?
Monrovia Indiana, de Frederick Wiseman, nous plonge dans la ville qui a eu le plus grand plébiscite pour Donald Trump lors de son élection en 2016. Loin de juger ou manipuler le spectateur, le documentaire nous initie à la vie locale, ses réunions municipales, cours de danses, brocantes et enterrements. Aucun commentaire, des images et des scènes de vie qui nous poussent à comprendre une altérité qui nous ressemble bien plus qu’on aimerait le penser. La vie est toujours plus complexe à hauteur d’hommes.
Un livre ?
Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar, qui mêle poésie histoire et philosophie. À travers Hadrien, empereur romain anticipant sa mort prochaine, on se sent plus proche de la vie. Avoir rencontré ce personnage m’a donné le sentiment d’intégrer l’humanité à part entière, embrasser le monde, ses contradictions et sa beauté, d’entrer dans la vie les yeux grand ouverts.
Une bande dessinée ?
Aldobrando, de Gipi et Luigi Critone. Un conte magnifique sur la beauté, la candeur et la bravoure face à la force et l’injustice. Des dessins sublimes, une émotion permanente et des rires. Je la relis, encore et encore.
Une exposition ?
Au soleil, mais pas trop longtemps.
Un photographe ?
Antoine Pelletier pour sa première exposition Jusqu’au Printemps et Dylan in color, pour les paysages oniriques.
Un spectacle ?
Lawrence d’Arabie, d’Éric Bouvron, relatant la vie de Lawrence d’Arabie avec un souffle épique et des ingéniosités de mise en scène fantastiques. Une ode au théâtre et à l’imaginaire mêlant conte, musique et comédiens à l’unisson. Une expérience incroyable vécue au théâtre du Gymnase.
Un plat préféré ?
La blanquette de veau, uniquement réalisée par ma grand-mère.
Une activité sportive ?
Le tennis, sport que je pratiquais plus petit en compétition et maintenant, pour le plaisir.
Une citation ?
« Celui qui me fera manger des champignons, il n’est pas encore né » de Blier Père par Blier fils, dans Buffet froid.
Une maxime dans la vie ?
« Ventre rempli, savoir acquis » maxime apocryphe de Louise de Savoie, dans L’incroyable Épopée de François Ier.
Votre actualité ?
Je joue actuellement dans L’incroyable Épopée de François Ier, au Théâtre de la Contrescarpe, comédie historique éligible aux Molières, relatant la vie épique de François Ier dans un univers BD et burlesque. Je suis accompagné dans cette aventure de Alain Péron, Anaïs Alric, Corentin Calmé et Fanette Jouniaux-Maerten.
Je viens de jouer dans un court métrage, Accusé de Réception, de Léo Bastard et je prépare une fiction audio sur un bateau pour bientôt (sacré niveau de rimes en « o »).
Merci Rémi !
