L’homme de l’ombre en pleine lumière !
Palmettes en fond de scène et spirales au sol sillonnent de lumière la scène du Dôme de Paris où nous nous apprêtons à vivre une soirée historique, qui se rejouera bientôt au Zénith de Nantes, samedi 21 et dimanche 22 mai, ainsi qu’à la Halle Tony Garnier de Lyon samedi 4 et dimanche 5 juin. Allez-y à brides abattues !
Des nuages de perles de feu ouvrent le bal pour emmener le public dans un ailleurs enchanté. Mario Luraschi fait partie de ces personnes que vous connaissez sans même le savoir. Si vous avez vu Les Visiteurs, vous connaissez son travail ou plutôt son art, car il en a chorégraphié toutes les scènes équestres, mais vous le savez déjà, si vous êtes de celles et ceux qui lisent le générique d’un film jusqu’à la fin.
Et pourtant, Mario est également cascadeur, dresseur, écuyer, voltigeur et sellier. Il excelle dans chacun de ces domaines depuis des décennies ! Son vingt-cinquième spectacle Fascination est l’occasion de célébrer sa carrière de 54 ans de succès inégalés. Citons le Ben Hur au Stade de France de Robert Hossein, le Buffalo Bill’s Wild West Show à Disneyland Paris et bien sûr le cinéma, avec plus de 500 films : La folie des grandeurs, L’Avare, Coco avant Chanel…
Pour la première fois, Mario Luraschi se met en scène et c’est une histoire de famille qui fleurit sous nos yeux, puisque Clémence Faivre-Luraschi nous enchante par le duo qu’elle forme avec son cheval. Son fils Marco n’est pas en reste, puisqu’il est présent dans de nombreux tableaux et communique son énergie enthousiaste au public. Il est des deux cavaliers qui accompagnent une voltigeuse qui virevolte dans les airs et les approche telle un ange ou une fée, véritable numéro de génie et de poésie, qui requiert une maîtrise exceptionnelle, tel un cadeau d’une grâce infinie ! Dans un envol de sueur et de sciures, le public assiste même à un tournois et à des cascades chevaleresques.
Mario Luraschi met en avant la grande famille des artistes virtuoses qui l’entourent, amoureux du cheval, sans lesquels ses spectacles n’auraient pu voir le jour. Cascade, voltige, poésie mais avant, tout une formidable complicité entre l’homme et le cheval. Tout se fait en douceur dans la connivence et parfois même sans bride. Comme avec l’incroyable Lorenzo qui est aussi de la partie, avec ses chevaux blancs et noirs, tantôt en quadrige, tantôt alignés à huit, qui alternent avec brio trot, galop et saut d’obstacle, leur grand ami camarguais restant debout en équilibre, un pied posé sur le dos de deux d’entre eux. Lorenzo mène ses chevaux à la voix et les oriente grâce à des caresses quasi imperceptibles de fouet.
Fascination ne suit pas un scénario précis, mais il s’agit d’une succession de tableaux d’exception, présentés par Monsieur Pink et Monsieur Blue. Les époques jouent entre elles. Moyen-Âge, mais aussi temps des mousquetaires avec la tirade du nez de Cyrano de Bergerac, prélude à un menuet équestre. Plus tard, une ronde des exploits absolument renversante avec des cavaliers qui virevoltent au-dessus et sur les côtés de leur monture.
Le cheval est pour l’homme comme les ailes pour l’oiseau. Ce proverbe turkmène semble annoncer le rêve blanc qui vous attend à la fin du spectacle. Il faut le voir pour le croire !
